Par Marly Pala
Bangui 3 août 2021—(Ndjoni Sango): Ces derniers temps, les hostilités des groupes armés ont refait surface dans certaines parties de la République centrafricaine, alors qu’une légère accalmie se fait sentir incessamment après les offensives lancées par les forces gouvernementales et leurs alliés. Comment cela peut-t-il s’expliquer ?
Après les crises militaro-politiques de 2013 et 2014, les groupes armés ont trouvé comme bastions, plusieurs villes et préfectures de la République centrafricaine. En faisant asseoir leurs autorités, ces groupes armés non-conventionnels, torturent, vandalisent et sèment la terreur parmi les paisibles citoyens de l’arrière-pays.
Malgré la présence des forces onusiennes d’interposition et celles de défense et de sécurité nationale, ces hommes armés continuent de dicter leurs lois comme bon leur semble.
La signature de l’accord politique pour la paix et la réconciliation de 2019 entre le gouvernement et les groupes armés, a réduit un peu le taux des violences, nonobstant quelques menaces de certains groupes réfractaires.
Mais les attaques simultanées de la CPC du début 2021, ont mis la poudre au feu, avec des tueries de masse, l’occupation de plusieurs villes importantes de la République centrafricaine, bafouant ainsi le droit international humanitaire.
Malgré que les forces armées centrafricaines appuyées par leurs alliés ont essayé de conquérir les territoires à travers des offensives, des attaques sporadiques des hommes armés ont refait surface, mais cette fois, avec des modes opératoires des coupeurs de route.
Comment peut-on expliquer ce phénomène, du moment où les forces conventionnelles et leurs alliés mènent des offensives dans l’objectif de reconquérir le territoire et restaurer l’autorité de l’Etat dans les villes occupées ?
Il faut souligner que la plupart de ces récentes attaques hostiles sont attribuées aux groupes armés des 3R et de l’UPC, coalisés à la CPC, alors que le processus du dialogue républicain suit son cours.
