Par Erick NGABA
Bangui 1er septembre 2021— (Ndjoni Sango) : Un rassemblement a eu lieu ce matin devant l’Ambassade de France à Bangui. Tenant des pancartes, les manifestants dénoncent l’implication de la France dans la déstabilisation de la RCA à travers ses sociétés Castel, et SUCAF citées dans un rapport de l’ONG américaine The Sentry.
Un rassemblement s’est tenu devant l’ambassade de France contre les agissements des sociétés françaises du groupe Castel, accusées de coopération étroite avec les militants de l’UPC. Les Centrafricains se sont opposés aux actions des entreprises françaises et ont déclaré un boycott de MOCAF.
A travers cette manifestation, ils refusent de boire de la bière de MOCAF jusqu’à ce que, disent-ils, « tous les responsables soient punis et tenus responsables. Boire de la bière MOKAF n’est pas patriotique, cela signifie soutenir les criminels et les rebelles qui volent et tuent les Centrafricains ».
«Nous voulons la vérité. Non aux complots de Mocaf. UPC, MOCAF, France, Castel. Stop Mocaf », ce sont quelques écritures inscrites sur les pancartes brandies par les manifestants.
Se basant sur le rapport de The Sentry qui a accablé la SUCAF et Caste, deux sociétés françaises, de financement illicite de la rébellion en Centrafrique, les manifestants demandent à la France de clarifier son implication dans la déstabilisation du pays.
« Notre manifestation de ce matin est une problématique que nous soulevons. Si le gouvernement ou les puissances coloniales peuvent nous expliquer les manœuvres qui ont conduit notre pays dans la crise à répétition aggravée par les Seleka, Antibalaka, et la CPC. Ayant suspecté les trois sociétés de la place à savoir la SUCAF, Mocaf et Total d’être à l’origine de toutes ces manigances, puisque ce sont des sociétés françaises, nous la jeunesse centrafricaine veut savoir si ce sont les occidentaux qui sont à l’origine de toutes ces manigances. Pourquoi la France ne dit rien et se tait ? », a déclaré Ezéchiel Mbétigaza, l’un des organisateurs de la manifestation.
En manifestant devant l’ambassade de France à Bangui, les manifestants demandent au gouvernent d’enquêter sur les allégations de financement illicite des groupes rebelles par ces sociétés épinglées dans le rapport de l’ONG The Sentry.