Par Saint Cyr GBEGBE
Bangui 6 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Après quelques moments de répit suite à des violations à plusieurs reprises du territoire centrafricain, d’abord terrestre par les militaires tchadiens et aérien, les militaires tchadiens, ont une fois de plus franchi la frontière centrafricaine à partir de Moyenne Sido le vendredi 3 septembre dernier. Il s’agit de deux (2) avions militaires qui appartiendraient à notre voisin du Tchad qui survolent le territoire centrafricain.
Cet acte que plusieurs observateurs qualifient d’agression de la souveraineté d’un Etat, n’est pas nouveau. Depuis 48 heures, des voix se sont levées pour condamner l’acte que d’aucuns pensent que c’est une provocation.
C’est dans cette optique que le mouvement dénommé «I kè woussou woussou na Bêafrika», condamne avec la dernière énergie les violations de l’espace aérien de la République centrafricaine quoi n’aspire qu’à la paix.
Pour ce faire, dans un communiqué de presse rendu public dans la journée du lundi 6 septembre 2021, le porte-parole de ce mouvement, Eric Christian Mboutou, a vivement réagi et condamne. «Le mouvement I kè woussou woussou na Bêafrika a appris avec beaucoup de consternation et d’amertume, le survol de la ville de Moyenne Sido, côté centrafricain par deux (2) avions de combats tchadiens le vendredi 3 septembre dernier. Nous condamnons avec beaucoup d’énergie cette manœuvre tendant à violer l’intégrité du territoire national centrafricain et mettre en péril les efforts de paix chèrement acquis pas les deux Etats.
Et ce dernier d’inviter les autorités centrafricaines à vite réagir afin d’éviter un nouveau dérapage qui se profile à l’horizon. «Nous invitons le gouvernement centrafricain à ouvrir une enquête en vue de rendre clair l’intérêt caché de cette manœuvre», a-t-il lancé.
Il convient de rappeler qu’entre mai et juin 2021, de nombreux rapports font état du franchissement de manière illégale les frontières de la République centrafricaine par le Tchad. Ceci en toute impunité.
Ces genres de violations de l’intégrité du territoire centrafricain frisent malheureusement une provocation par la part d’un pays ami et frère, le Tchad, qui ne dit pas son nom. Cela a fait toujours l’objet de dénonciation de la part de tous les Centrafricains.