Par Cyrille YAPENDE
Bangui 12 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : Face aux difficultés sécuritaires rencontrées par ses services à l’intérieur du pays, le Directeur général des douanes et droits indirects, Fréderic Théodore Inamo, a sollicité du gouvernement, le redéploiement des éléments des forces de défense et de sécurité dans les villes et provinces en vue d’assurer le bon fonctionnement de ses services.
Depuis le déclenchement du conflit armé à la veille des élections du 27 décembre 2020 par la coalition des patriotes pour le changement (CPC), coordonné par l’ex-président François BOZIZE, les recettes douanières ont eu un coup de fouet.
Cette tension armée, qui est une source d’insécurité sur le principal corridor douanier Garoua-Boulai-Bangui, et occasionne la non activité de certains bureaux de recettes sont entre autres, les quelques raisons qui empêchent la douane centrafricaine à aider le gouvernement à atteindre les prévisions des recettes de l’Etat.
Or, le projet de loi des finances pour l’année 2022 devrait dépasser légèrement celui de l’année dernière d’environ 20% en ressources et d’environ 19% en charges. Selon Alexis Guenenguefo, directeur général du budget, les chiffres encore en discussion sont susceptibles de subir des modifications avant sa présentation devant l’Assemblée nationale.
Suite à cette présentation dudit projet de la loi des finances revu en hausse contrairement à celui de l’année précédente, le directeur général des douanes, l’un des responsables des régies financières s’est prononcé sur la capacité de son entité à atteindre les prévisions des recettes dans le contexte actuel marqué par la recrudescence de la violence de certaines villes des provinces.
« Nos services rencontrent des difficultés à savoir, l’insécurité sur le principal corridor douanier reliant Garoua-Boulai à Bangui, et aussi la non activité de certains bureaux douaniers à raison de l’instabilité de la situation sécuritaire sont entre autres, les quelques éléments qui constituent un manque à gagner pour les caisses de l’Etat », a indiqué Fréderic Théodore Inamo, lors de la réunion de cabinet visant à échanger sur le projet de loi des finances pour l’année 2022.
Pour drainer de l’argent dans les caisses de l’Etat face à ce casse-tête sécuritaire, le responsable de la douane centrafricaine a réclamé l’accompagnement de la part du gouvernement, en redéployant plus d’éléments de défense et de sécurité dans les provinces, en vue d’assurer le bon fonctionnement de ses services.
Par ailleurs, le numéro 1 de la douane centrafricaine a saisi cette opportunité pour présenter à l’issue de cette réunion, les besoins des douanes en termes de dotation d’un nouveau logiciel douanier ; le SYDONIA WORLD, qui parait selon lui, mieux adapté à la nouvelle donne douanière.
Le projet de loi des finances de l’année 2022 serait examiné par l’Assemblée nationale pour son adoption au cours de la deuxième session ordinaire du parlement dite « session budgétaire ». Cette session était ouverte le 1er octobre 2021.