RCA: plus de 3,1 millions de personnes dans le besoin de protection et d’assistance humanitaire

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Un foyer démuni et déplacé de conflit de la ville d'Alindao au centre-sud de la RCA

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 19 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : Dans son rapport sur la situation en République centrafricaine, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, Mankeur Ndiaye, a alerté le 18 octobre 2021 au Conseil de sécurité à New-York, que 3,1 millions de personnes ont besoin d’une protection et assistance humanitaire d’urgence.

La République centrafricaine est loin de voir le bout du tunnel avec la crise humanitaire de grande échelle qui affecte les populations civiles. La crise sanitaire liée à l’avènement de la Covid-19 qui n’a pas épargné la Centrafrique et la tension armée entre les forces loyalistes et les combattants rebelles de la CPC à la fin de l’année 2020, sont entre autres, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Cette dégradation humanitaire n’est pas passée inaperçue aux yeux du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique qui tire sur la sonnette d’alarme, afin qu’une assistance humanitaire d’urgence soit apportée à ces personnes touchées par cette crise dite « humanitaire ».

« Il est regrettable de constater que malgré le courage et la détermination des travailleurs humanitaires, les efforts dans les processus politique et de paix, et dans l’extension de l’autorité de l’Etat, la République centrafricaine ne soit pas encore sortie de crise humanitaire », a-t-il déclaré sans oublier de préciser que le nombre de déplacés internes demeure à un niveau sans précédent depuis 2014 et 63% de la population, soit une estimation de 3,1 millions de personnes, ont besoin d’une protection et d’une assistance humanitaire d’urgence.

« il en résulte un besoin de financement du plan de réponse humanitaire dont le budget n’est couvert qu’à hauteur de 60% si l’on veut fournir une assistance vitale à 1,84 million de personnes et éviter une érosion du tissu social qui nuirait inévitablement aux efforts de la paix et de la stabilité », a poursuivi le patron de la Minusca dans son discours de circonstance.

« Il en est de même de la situation économique dans un contexte de COVID-19 qui requiert des mesures budgétaires de nature à prévenir des risques de fragilisation de la sécurité et  stabilité du pays », a conclu le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

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