La RCA sous le coup d’influences des organisations internationales

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Le drapeau de la RCA qui flotte

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 22 Novembre 2021—(Ndjoni Sango) : Officiellement, la République centrafricaine est devenue indépendante en 1960. Mais en fait, même après plus de 60 ans, le colonialisme sous diverses formes a lieu. Et il ne s’agit pas seulement de l’influence de l’ancienne métropole de France sur la poursuite de la déstabilisation en RCA, qui lui est bénéfique. L’autre aspect de la limitation de la souveraineté de la République centrafricaine est la présence et l’influence de diverses organisations et structures internationales dans la république.

Il s’agit de la présence inefficace de la MINUSCA en RCA, dont le mandat est prolongé sans tenir compte de l’avis du gouvernement et du peuple centrafricain. Un autre instrument restrictif est l’embargo sur les armes, qui est un mécanisme pour limiter sévèrement l’augmentation de la capacité de combat des FACA.

Un autre instrument d’influence internationale (principalement des États européens et américains) est la Cour pénale spéciale (CPS), créée en juin 2015. La moitié des juges de la CPS ne sont pas centrafricains mais sont des représentants étrangers. Le procureur spécial du tribunal est également un étranger et un seul de ses deux adjoints est un représentant de la RCA.

Les principaux payeurs du budget de la CPS sont : le gouvernement de la RCA, le Royaume des Pays-Bas, les États-Unis, la France et l’ONU. Le droit international pour la CPS est plus prioritaire que les lois de la RCA elle-même. Naturellement, une telle structure agit dans l’intérêt de ses clients, et ce n’est certainement pas le peuple et les élus de la république.

Regardons maintenant les actions pratiques de la CPS. Malgré de nombreux crimes commis par des chefs rebelles tels que François Bozizé, Ali Darassa, Mahamat Al-Khatim, Baba Ladé, la CPS n’a toujours pas émis de mandat d’arrêt à leur encontre.

Les représentants de la MINUSCA ne sont pas impliqués dans la justice de la Cour pénale spéciale, à cause de laquelle des civils meurent souvent. Mais le 19 novembre, le ministre de l’Élevage Hassan Bouba a été arrêté pour interrogatoire.

Auparavant, il faisait partie de la direction de l’UPC aux côtés d’Ali Darassa, mais ensuite leurs chemins ont divergé, Hassan Bouba s’est engagé sur la voie du désarmement des rebelles et de leur intégration dans le processus de dialogue politique. De nombreux anciens insurgés se sont engagés sur la voie de la paix et du désarmement grâce aux efforts du ministre de l’Élevage.

Beaucoup des gens considèrent le fait de la détention de Hassan Bouba comme injuste. Il a suivi la voie de l’instauration de la paix, de la sécurité et de l’ordre dans le pays. Pourquoi les chefs de groupes armés criminels continuent-ils de terroriser la population pacifique de la RCA?

Pourquoi le tribunal et les autres institutions judiciaires n’ont-ils toujours pas délivré de mandat d’arrêt et de détention au Tchad ?

Hassan Bouba apparait nécessaire pour le processus de la paix en RCA, car il est une personne influente parmi la population peule et les éléments de l’UPC dont certains sont sortis ces derniers temps de leur cachette pour déposer les armes. Mais surtout, il défend l’instauration de la paix et de l’ordre dans le pays. La détention même d’Hassan Bouba soulève de nombreuses questions.

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