EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 22 Novembre 2021—(Ndjoni Sango): Ils sont nombreux à circuler librement sans être inquiétés soit en RCA soit dans les pays voisins, et à bénéficier de certains privilèges. Mais, l’arrestation d’un de leur le vendredi dernier à Bangui, donne un signal fort à tous ces seigneurs de guerre si bien que l’on se demande de savoir qui sera le prochain.
Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, a dans sa déclaration de l’investiture le 30 mars 2021, prôné la lutte contre l’impunité dans le pays. Et le peuple centrafricain attend voire se matérialiser cet engagement politique du président de la République.
Ceci dit, les bourreaux du peuple vont tous finir par se retrouver dans le filet de la justice. Personne d’entre eux ne s’échappera au châtiment de la justice. Aujourd’hui, le peuple centrafricain a soif de la justice. Il souhaite voir tous ceux qui ont fait couler son sang durant les événements douloureux que connaît la République centrafricaine devant la justice pour répondre de leurs actes.
Le vendredi dernier, le ministre de l’élevage, Hassan Bouba, Numéro 2 du groupe rebelle UPC et bras droit du mercenaire tchado-nigérien Ali Darassa, a été arrêté dans son bureau par les éléments de la gendarmerie nationale.
Soupçonné de crimes de guerre dans le pays, il doit comparaître devant la Cour pénale spéciale à Bangui ou la Cour pénale internationale à la Haye.
Son arrestation saluée par tous a été une immense joie pour ses innombrables victimes dans le pays. La population centrafricaine encourage la justice à aller encore plus loin dans cette dynamique.
Pour le peuple centrafricain, il faut traquer tous les gros poissons des groupes armés qui ont fui le pays pour la plupart. François Bozizé, Mahamat Alkhatim, Ali Darrassa, Nourredine Adam et bien d’autres seigneurs de guerre qui ont fait vivre l’enfer à la population civile et se croient être à l’abri de poursuite judicaire.
En dépit de la main tendue du président de la République centrafricaine, ces escadrons de la mort ont refusé d’entendre raison. Depuis leur retranchement à l’exil au Tchad et au Soudan, ils continuent de faire couler le sang de la population en RCA. Quoi qu’ils fassent, ils seront tous rattrapés par la juste qui va lentement mais surement.
