Par Cyrille YAPENDE
Bangui 25 novembre 2021—(Ndjoni Sango) : La grève de trois jours des enseignants du supérieur paralyse actuellement les cours à l’Université de Bangui et cette situation provoque une vague d’indignation parmi les étudiants qui réclament une entente entre le gouvernement et ces enseignants. Cette grève fait suite à une négociation sans consensus de trois mois entre les deux parties.
Du 22 au 25 novembre 2021, le syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES) entre en grève pour réclamer du gouvernement, l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Les conséquences de cette grève ne tardent pas à se sentir dans les campus universitaires de l’Université de Bangui où les étudiants ne croisent aucun enseignant ce mercredi 24 novembre 2021.
Selon Eddy Palem Wodé, secrétaire exécutif du syndicat autonome des enseignants du supérieur, le gouvernement n’a pas donné une suite favorable après trois mois d’âpres négociations.
« Les enseignants du supérieur ont décidé d’observer trois jours de grève. Nous revendiquons du gouvernement la signature du décret qui pourrait ajuster certaines dispositions particulières applicables au cadre des enseignants du supérieur. Il y a des points qui sont propres à nous mais je n’ose pas rentrer dans les détails maintenant, parce que nous avons entamé des négociations depuis fin août et jusqu’à présent, il n’y a pas de suite favorable », a-t-il dit avant d’ajouter que le gouvernement leur a fermé la porte, c’est-à-dire, rompu la négociation d’une manière, selon lui, unilatérale et donc, « nous avons compris que le gouvernement n’est pas disposé à satisfaire notre revendication », a-t-il conclu.
Devant cette situation, les étudiants de l’Université de Bangui expriment leur ras-le-bol et appelle le gouvernement à trouver des solutions à leurs enseignants afin qu’ils puissent reprendre les cours.
Certains d’entre eux, disent que leur rentrée académique universitaire a accusé déjà un retard donc pour eux, la grève de leurs enseignants risque d’enfoncer le clou si les autorités de l’enseignement à travers le gouvernement ne cherchent pas à résoudre ce problème.
« C’est normal que les enseignants réclament leur droit et nous aussi, on doit réclamer le nôtre. Cette grève paralyse actuellement les cours et là on ne sait pas ce qu’on doit faire pour que nos enseignants puisent reprendre les salles de classe. Le seul message que nous pouvons lancer à nos professeurs, qu’ils soient courageux et reprennent la discussion avec le gouvernement pour que cette année universitaire ne soit pas perturbée », a lancé un étudiant mécontent.
Si le délai de trois jours de grève arrive à son terme, le syndicat autonome des enseignants du supérieur a déclaré qu’il avisera. Du côté du gouvernement, aucune réaction officielle n’a été faite depuis l’entame de cette grève. Pour certaines indiscrétions au Rectorat de l’Université de Bangui, on nous siffle dans les oreilles que des tractations sont en cours entre les deux parties, pour désamorcer la crise. Affaire à suivre…