Par Kizer MAÏDOU
Bangui 30 Novembre 2021—(Ndjoni Sango): Pour réaliser sa vision à faire de la RCA un Etat de droit où les droits de l’homme sont respectés, l’Association des Universitaires pour le Droit de l’Homme (AUDH) a bénéficié d’un appui financier de l’Ambassade de France à Bangui pour réaliser une session de formation à l’intention des enseignants et étudiants.
Grâce à ce financement, l’Association des Universitaires pour le Droit de l’Homme a organisé cet atelier de formation à l’intention des Enseignants et Etudiants membres de l’AUDH.
Les 30 participants ont été outillés sur les techniques de monitoring et de rapportage sur la situation des droits de l’homme dans les lieux de détention en Centrafrique, afin d’amener une réponse au problème qui gangrène ce secteur.
Cet atelier vient en réponse aux nombreuses difficultés et conséquences sur le fonctionnement du système pénitentiaire en République centrafricaine. A travers cette session, l’AUDH attend former ses membres sur les techniques de monitoring des droits de l’homme dans les lieux de détention, ceci, dans le but de rendre les participants aptes à rédiger des rapports sur la situation des droits de l’l’homme en milieu carcéral.
Sans l’appui financier quelconque, cette session ne sera pas concrétisée, a témoigné Ossene Yackoisset, président de L’AUDH qui remercie ses partenaires qui ont favorisé la tenue de cette activité qui sera succédé au déploiement de ses agents dans les maisons carcérales :
« Je voudrais ici remercier très sincèrement nos partenaires dont l’ambassade de France pour leurs appuis financier et technique qui ont permis l’organisation et la tenue de cet atelier. Consciente de son rôle dans l’amélioration des lieux de détention, l’AUDH a mené un plaidoyer et a obtenu l’avis favorable de tous les partenaires à savoir l’Ambassade de France, la Minusca, le PRI et la PARSP pour l’organisation du présent atelier et au plus tard, au déploiement de ses membres dans les prisons à Bangui et en province», a renchéri le président.
Evodie Kossangaté l’un des participants a évoqué pour son compte une lourde tâche pour eux de sensibiliser maintenant dans les maisons carcérales pour la mise en œuvre de ces connaissances.
« A la suite de cette formation, nous avons la lourde tâche pour la mise en œuvre des connaissances, en faisant la sensibilisation dans les maisons carcérales du pays».
Il faut rappeler que les lieux de détention en Centrafrique sont marqués par le constat du non-respect des droits fondamentaux des personnes privées de liberté, l’ignorance et la méconnaissance des instruments juridiques internationaux et régionaux.
A cela s’ajoute la surpopulation carcérale endémique, juste la maison carcérale conçue pour 400 détenus contient aujourd’hui plus de 1200 détenus, le pays dispose que de 150 employés dans l’administration pénitentiaire pour l’ensemble du pays. Le financement et la réalisation de cet atelier est une réponse pour l’amélioration et le respect des droits des personnes détenues.