Par Marly Pala
Bangui 13 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : En vue de sensibiliser la population sur le processus de justice transitionnelle, la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation a échangé avec les journalistes des différents organes de presse audiovisuels et écrits sur le fonctionnement de ladite commission. Ces échanges ont eu lieu le mercredi 8 décembre, lors d’un atelier, tenu à l’Hôtel JM Résidence à Bangui.
La République centrafricaine a connu pendant plusieurs années, des crises sécuritaires, ayant causé la mort et les pertes en biens matériels de nombreux centrafricains. Et beaucoup de ces victimes n’ont pas connu des réparations, en plus, bon nombre de ces violences et crimes commis restent encore impunis, car des vérités ne sont pas encore connues sur ces actes.
Pour obtenir la vérité et évidemment procéder à la réparation, voire réconciliation, une commission constituée de 11 membres dont 6 hommes et 5 femmes a été mise en place, qu’est la CVJRR, qui a pour rôle important de répondre à la demande des victimes en matière de justice et réconciliation, mais aussi, de créer des conditions de retour de la cohésion nationale.
A en croire Maître Edith Douzima Lawson, présidente de la CVJRR, cette rencontre d’échanges vise à mettre la lumière sur les principaux axes de ladite commission :
«Nous avons décidé d’échanger avec les professionnels des médias, parce que nous pensons que la presse occupe une place importante pour le retour de la paix. Et la CVJRR qui est une nouvelle commission, a besoin de la collaboration des médias pour pouvoir informer, voire sensibiliser la population centrafricaine qui attend depuis longtemps que cette commission soit mise en place. Car, nous n’avons pas la force de diffuser les informations sur toute l’étendue du territoire national. Donc, ce partenariat avec la presse va permettre, non seulement d’informer les citoyens sur ce que fait la CVJRR, mais aussi, de porter haut, les voix des victimes qui attendent la réparation, afin que la justice puisse faire son travail », a-t-elle affirmé.
Il faut rappeler que la loi portant création de cette commission a été promulguée le 7 avril 2020 et, c’est en juillet 2021, que les 11 commissaires avaient prêté serment pour une durée de 4 ans avec pour missions principales, l’établissement de la vérité sur les différents évènements violents, la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle afin d’examiner et enquêter sur les violations des droits humains commises pendant les conflits et aussi de proposer des actions essentielles visant à répondre aux besoins et aspirations des populations.
