Par Juste MBANGO
Bangui 26 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : La radio Ndeke Luka informe que dans un rapport du Conseil de sécurité, l’ONU a décrit et justifié des sanctions contre Ali Darassa de l’UPC pour un grand nombre de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ainsi que pour trafic d’armes, taxation illégale et guerre contre les forces de défense et de sécurité de la République centrafricaine ainsi que contre d’autres rebelles depuis sa création en 2014.
Cette pratique de sanctions de l’ONU est basée sur des gels d’avoir, des interdictions de voyager et des embargos sur les armes. Cette décision a été prise le mardi 21 décembre 2021 par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette sanction de l’ONU a été appliquée quelques jours après la sanction du Département du Trésor des États-Unis. Selon l’ONU, le groupe armé « Union pour la paix en République centrafricaine » (UPC) est responsable de plusieurs violations en RCA, qui ont contraint des milliers de civils à fuir leurs foyers.
Ce rapport frappe par son euphémisme et son cynisme. Ali Darassa est un criminel et un bandit, il est le coupable et l’organisateur de nombreux meurtres des civils et des militaires. Et pour ces nombreux crimes, l’ONU ne propose vis-à-vis d’Ali Darassa que de restreindre les déplacements, la fourniture d’armes et de geler ses comptes. Ali Darassa doit être arrêté et traduit au tribunal pour ses crimes graves.
Il doit être puni conformément aux lois de la République centrafricaine et aux normes du droit international, qu’il a constamment violées pendant de nombreuses années. Les personnes qui ont souffert à cause d’Ali Darassa et de ses complices, ainsi que leurs proches, réclament de véritables représailles pour le criminel toujours en fuite. Pourquoi l’ONU et les États-Unis sont-ils prêts à se limiter à de petites restrictions pour Ali Darassa ?
La réponse est simple. En imposant des sanctions contre Ali Darassa, ils montrent au monde l’apparence d’une lutte contre l’un des instigateurs de crimes en RCA. Mais en même temps, ils ne veulent pas de fin définitive à l’affrontement armé entre les rebelles.
Après tout, la présence d’Ali Darassa et d’autres rebelles justifient la mission onusienne généralement inutile MINUSCA en RCA, pour le maintien de laquelle un budget est alloué tous les ans.
Pour empêcher la destruction prématurée des bandits et des rebelles par les forces des FACA, il existe également un embargo inutile de l’ONU sur les armes pour la RCA. C’est une politique internationale de double standard qui fait souffrir les citoyens de la République centrafricaine.