EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 13 Janvier 2022—(Ndjoni Sango) : C’est une confusion totale qui règne au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) aujourd’hui aux abois. Ce déchirement interne qui dit tout sur la situation de cette rébellion ayant fait vivre l’enfer au peuple centrafricain, a conduit au limogeage du sulfureux porte-parole militaire, Abakar Sabone.
Le dernier communiqué de la CPC est révélateur sur la situation du mouvement. Visiblement, l’on sait que cette rébellion de l’ancien président de la République, François Bozizé qui veut revenir au pouvoir par tous les moyens, est en déroute après sa tentative de prise de Bangui le 13 janvier 2021.
Aujourd’hui, cette association des destructeurs de la République, dont les leaders se retrouvent tous en exil est fragilisée par les opérations de ratissage des forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés russes et rwandais sur le terrain.
En exil depuis Tchad, les leaders de la CPC sont aujourd’hui à couteau tiré. Le communiqué du mouvement daté du 11 janvier et signé par son porte-parole politique, Serge Simon Bozanga, annonce le limogeage du porte-parole militaire, Abakar Sabone, l’homme qui ne tarde pas à tourner sa veste à chaque occasion selon ses propres intérêts.
« La CPC tient à rappeler à l’opinion nationale et internationale ainsi qu’à tous les patriotes, qu’à compter de ce jour Monsieur Abakar Sabone est relevé de ses fonctions et n’office plus en tant que porte-parole militaire du mouvement », indique le communiqué.
Tout est parti d’une sortie médiatique du sulfureux Abakar Sabone qui a appelé à travers un vocal, les acteurs politiques et militaires à faire la paix avec le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera, en déposant les armes et entamer le dialogue politique.
En appelant les groupes armés à renoncer aux armes pour une solution pacifique à la crise centrafricaine, Abakar Sabone dénonce la manipulation et les tremperies ayant conduit à la souffrance de la population.
On assiste aujourd’hui à une fin de ce mouvement qui est un cauchemar pour le peuple centrafricain. Chacun cherche à sauver sa tête dont le sulfureux Abakar Sabone qui constate que le mouvement n’a aucun avenir aujourd’hui sur le plan militaire.