RCA: des réformes pour renforcer l’efficacité de la Haute autorité de la bonne gouvernance

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Guy Eugène Demba, président de haute autorité de la bonne gouvernance @crédit photo Cyrille Yapendé

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 18 janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Le Président de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance, Guy-Eugène Demba, a proposé des réformes générales avec la relecture de la loi organique et fonctionnement en vue de renforcer l’efficacité de cette institution républicaine. Cette annonce des réformes principales en cours, a été faite le 13 janvier 2022 lors d’une conférence de presse sur le bilan synthétique des cinq années écoulées qu’il a eu à passer à la tête de cette institution.

Depuis sa création comme l’exige la Constitution du 30 mars 2016, la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance (HABG), a constaté beaucoup de failles dans cette loi portant composition, organisation et fonctionnement qui empêche cette institution de renforcer efficacement sa tâche.

Selon le Président HABG, les institutions de la République dont celle dont il la charge, ont été créées dans la précipitation avec des failles, et, après les élections couplées de 2016, certaines dispositions de la Constitution exigent au Président de la République de mettre en place toutes les institutions de la République un an après sa prestation de serment.  Mais, hélas !

« Les institutions ont été mises en place par précipitation, durant les cinq ans de notre mandat à la tête de la HABG. Nous avons constaté des manquements. Beaucoup de choses au fond faisaient défaut de permettre à l’institution d’être plus efficace mais malheureusement, ce n’est pas le cas », a-t-il déploré.

Dans ces multiples cas de manquements relevés, le responsable de la HABG a souligné un cas qui est celui qui nous interdit de rendre publics les rapports d’investigations sur les soupçons de détournements des deniers publics, de bradage des biens de l’Etat, la corruption, la gabegie et autres maux qui gangrènent la République.

Cependant, la loi dit que les rapports produits doit être remis, « au Chef de l’Etat, au Président de l’Assemblée nationale et si possible au Premier ministre tout court, et qui à eux, de voir ce qu’il y a lieu d’analyser par la pertinence de ces rapports. On aurait pu imaginer que les compatriotes nous reprochent de mettre à leur disposition chaque rapport d’enquête, mais la loi nous interdise ça », a-t-il précisé.

A cet effet, le Président HABG propose des reformes générales de ladite loi pour leur permettre d’informer la population des résultats de leurs rapports, l’opérationnalisation de la stratégie nationale de la bonne gouvernance et le renforcement de la visibilité de leur institution.

Il est à rappeler que pendant les cinq années de sa création, cette institution a déposé plusieurs rapports de mission sur la table des autorités du pays dont personne ne fait  sujets de poursuite judiciaire contre les personnes épinglées.

Il s’agit entre autres, des investigations sur les soupçons de malversations administratives et financières au ministère de la défense nationale et la restructuration de l’armée sur la période allant du 1er janvier 2017 au 31 août 2018 et les investigations sur les soupçons des malversations financières à l’Assemblée nationale pour la période du 30 mars 2016 au 30 septembre 2018.

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