Par Kizer MAÏDOU
Bangui 18 Janvier 2022—(NDJONI SANGO): Fin des travaux de la 1ère Conférence des Evêques de Centrafrique (CECA) pour l’année 2022 ce dimanche 16 janvier en la cathédrale de l’immaculée conception de Bangui. Comme dans leur rituel et traditionnel message les évêques se sont adressé à l’église, la famille, aux hommes et femmes de bonne volonté.
Comme à l’accoutumée de leur assise, les autorités ecclésiastiques de l’église Catholique de Centrafrique ont livré un message à la nation. Après avoir statué sur les sujets qui prévaut actuellement en Centrafrique, les évêques se sont intéressé cette fois ci dans le contenu de leur message à 3 catégories de personnes : l’église, la famille, les hommes et aux femmes de bonne volonté.
En s’adressant à cette frange, les évêques Centrafricain ont abordé les sujets d’entorses qui touchent le peuple centrafricain au niveau religieux, social et politique. En choisissant comme thème « Marchons ensemble au cœur d’une société », les prélats orientent le contenu de leur message tiré du livre de Luc chapitre 24, verset 15, sur 3 grands axes : le synode comme un évènement ecclésial, de profondes mutations qui interpellent et des pistes de solutions à la lumière du synode.
A la suite du Christ jésus, les hommes de Dieu invitent l’église a être une église résiliente qui garde son identité, ses principes et son unité ecclésiale autour de ses pasteurs. Sur ces expériences ecclésiastiques de la synodalité, les évêques invitent les fidèles à marcher ensemble, a s’enrichir les uns et les autres en dépit des différences sans ignorer les réalités et phénomènes nouveaux qui caractérisent la vie du pays et de son peuple.
De profondes mutations qui interpellent :
Les évêques évoquent une exacerbation des tensions diplomatiques et géopolitiques sans mettre à coté des sorties médiatiques et campagnes de désinformation visant à ternir l’image et la réputation de la RCA. Les hommes de Dieu s’inquiètent de la déliquescence et l’effondrement du système éducatif national avec la montée de l’incivisme et du vandalisme, la perte du sens du patriotisme, la culture de la violence et de la justice populaire.
Face au retrait de certains leaders de partis politiques de l’opposition les évêques s’interrogent sur la tenue du dialogue républicain pour le retour de la paix, la concorde et la réconciliation nationale. Toute de même les prélats souhaitent de ce dialogue inclusif et authentique, loin d’être une patente pour l’impunité qui ne doit pas être question de sacrifier les exigences de la justice sur l’autel du politique.
En proposant quelques pistes de solutions à la lumière du synode les évêques invitent l’église, la famille les hommes et femmes de bonne volonté a marché ensemble malgré les différences. Sur cette démarche, l’église espère et porte une attention particulière à la pleine opérationnalisation de la CPS et la CVJRR et la mise en application du programme DDRR.