Par Marly Pala
Bangui 27 janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Le secteur scolaire sur l’axe Damara-Sibut, connaît un sérieux problème en ce qui concerne les ressources humaines pour l’enseignement. Car, pour 19 écoles publiques, on y trouve seulement 23 enseignants titulaires et 69 maîtres-parents. Un constat fait par le journal Ndjoni Sango, lors d’un déplacement effectué dans le village Imohoro, situé à 48 Kilomètres de Bangui, sur la route de Damara.
Le problème de la scolarisation des enfants dans certaines villes intérieures de la République centrafricaine reste encore, un grand défi à relever. Car, en plus des crises sécuritaires qui fragilisent le bon fonctionnement de l’éducation, vient s’ajouter, le problème d’effectifs des instituteurs qui fait défaut dans la plupart des établissements scolaires de l’arrière-pays.
Pour preuve, le secteur scolaire sur l’axe Damara-Sibut, de sérieuses difficultés, en ce qui concerne le nombre d’instituteurs. Car, pour plus d’une dizaine d’écoles, on compte seulement 23 formateurs et plus d’une soixantaine de maîtres-parents. Une situation alarmante que déplore Jacob-Gervis Rouheda, chef de secteur scolaire de cette zone :
« Les activités scolaires fonctionnent ici, grâce à l’appui des maîtres-parents. En principe, on ne devrait pas entendre parler de maîtres –parents à Damara. Car, c’est une ville qui n’est pas loin de Bangui. A l’heure actuelle, nous avons 23 titulaires et 69 maîtres-parents pour 19 écoles publiques, qui font fonctionner les établissements scolaires de Damara et ces maîtres-parents sont à la charge des parents des élèves. Donc, à chaque rentrée scolaire, les directeurs tiennent des réunions avec les parents afin qu’ils puissent cotiser 100 FCFA par mois pour payer les maîtres-parents. Mais en dehors des parents, nous avons pu mener des actions qui ont abouti à des résultats qui satisfont les maîtres-parents. Car, nous avons présenté nos doléances au Chef de l’Etat qui, par la suite, nous a répondus favorablement depuis l’année dernière et cette année-ci. Ce qui nous a permis de prendre en charge les maîtres-parents. Voilà les réalités que vivent les élèves desdites localités », a-t-il affirmé.
Cette situation combien alarmante n’est pas la seule, car de nombreuses villes intérieures de la République centrafricaine subissent cette même peine, alors que le ministère de l’éducation avait interdit la vacation dans les établissements. Cependant, le nombre des enseignants qualifiés n’est pas encore à la hauteur des besoins nationaux.