Par Mamadou NGAINAM
Bangui 28 janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Trop c’est trop ! Il n’existe nulle part où l’Etat fonctionne sans l’existence des forces de défense et de sécurité intérieure. Les corps de la police et de la gendarmerie assument une responsabilité très importante sur plusieurs fronts.
La République centrafricaine, à l’instar des autres pays du monde, fonctionne avec ces deux corps. Cependant, c’est avec beaucoup d’amertumes que l’on constate les dérapages graves commis par les policiers et gendarmes. Toutes occasions sont propices pour que ces deux corps commettent des forfaits sur la population civile : torture, racket et braquage.
A titre de rappel, lorsque le chef de l’Etat et le gouvernement avaient ordonné à ces FSI pour exécuter des fouilles porte à porte afin de détecter les personnes sans papiers, il y a eu des bavures commises par ci-par-là, que la population a décriées. Vols et confiscations des téléphones, d’argent et la nuit, certains de ces forces reviennent sur leurs traces pour braquer ces pauvres habitants en emportant leurs biens.
Mais encore, il est relevé que ces FSI dans leurs patrouilles, font emballer des citoyens avant l’heure fixée pour l’entrée en vigueur du couvre-feu. Ainsi, ces personnes embarquées et mis en geôle, doivent payer de fortes sommes allant jusqu’à 20.000 FCFA par personne pour être libérées.
En plus de cela, ces fonds payés reviennent dans la poche de chacun des patrouilleurs sans scrupules. Mais aussi, il faut qu’on parle de ces procureurs de la République qui n’assument pas normalement leurs fonctions. Il est établi que les procureurs doivent veiller à la bonne application de la justice dans leur zone de juridiction. Ceux-ci, doivent se rendre chaque semaine dans des commissariats et brigades afin de s’imprégner des cas de personnes gardées à vue.
Cela permettra de déceler des cas d’irrégularités pour éviter le prolongement du délai prévu pour que les détenus provisoire soient présentés au parquet. Malheureusement, ces auxiliaires de justice se contentent d’être enfermés dans leurs quatre coins du bureau climatisé. Cependant, le citoyen lambda croupit dans les geôles au vu et au su des autorités.
Dans toutes ces histoires, c’est l’argent qui est au centre. Cette injustice n’honore pas tout le peuple. Qu’en pensent les hauts dirigeants du pays ? Bien au contraire, ces comportements compromettent les bonnes actions du gouvernement. Il est donc temps que des solutions appropriées soient trouvées pour éviter que le pays s’emballe dans une spirale de révolution susceptible de créer un désordre organisé.
Les forces de défense et de sécurité, doivent œuvrer dans le bon sens pour que l’Etat soit à la hauteur de sa mission régalienne qui est celle de la protection de tous et de la défense de l’intégrité territoriale. Tous les compatriotes sont des Centrafricains, ce qui veut dire que personne ne peut être traitée comme esclave. Et d’ailleurs, tous sont égaux devant la loi, même les porteurs de tenue ne sont pas à l’abri de la poursuite judiciaire.