EDITORIAL
Par Mamadou NGAINAM
Bangui 31 Janvier 2022—(Ndjoni Sango): Suite à l’arrestation du coordonnateur du groupe rebelle UPC, Mahamat Abdoulaye Mahamat, par le service du renseignement centrafricain la semaine dernière devant l’ambassade de France à Bangui, beaucoup d’observateurs s’interrogent sur des manœuvres de déstabilisation des institutions républicaines en RCA.
A Bangui, on se demande si le service du renseignement français serait dans une manœuvre d’entretenir le chaos en République centrafricaine. L’inquiétude fait suite à l’’arrestation mardi dernier à Tourangelle devant l’ambassade de France à Bangui, d’un élément clé du mouvement rebelle, l’UPC du mercenaire tchadien Ali Darassa. Car, Mahamat Abdoulaye Mahamat, le suspect sous les verrous du service de la police, était ce jour à la rencontre des deux militaires français.
Pourquoi a-t-il été arrêté, alors qu’il venait d’échanger avec ces deux militaires du renseignement militaire? Jusque-là, rien n’a encore filtré, car l’enquête du service judiciaire centrafricain suit son cours. Toutefois, deux hypothèses sont évoquées par des observateurs indépendants.
Pour certains, Mahamat Abdoulaye Mahamat serait un agent informateur à la solde du service de renseignement français à Bangui. Le coordonnateur de l’UPC qui habite le quartier Yakité dans le 3ème arrondissement de Bangui, serait en train de coordonner des actions pouvant couter cher à la stabilité des institutions en République centrafricaine.
L’on sait que depuis le déclenchement d’une vive tension entre Bangui et Paris, la France envisage par tous les moyens de déstabiliser le régime de Bangui.
Pour d’autres observateurs, Mahamat Abdoulaye Mahamat serait en train de conclure le marché de trafic illicite soit de diamant soit de l’or avec les militaires français avec qui des échanges ont eu lieu bien avant son arrestation.
Le trafic illicite des diamants et or a été toujours une seconde mission des forces internationales en République centrafricaine, pays riche en ressources naturelles. Les échanges se font souvent soit avec des armes et minutions, soit avec de l’argent en liquide.
Les questions qui sont sur les lièvres à Bangui est de savoir les deux parties seraient sur un projet pour déstabiliser le pays. Pour l’heure, seule l’enquête des services judiciaires de la RCA tirera la conclusion. Affaire à suivre.