RCA: que dire des routes à Bangui?

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Rond point des Martyrs à Bangui par une vue de vol d'oiseau @crédit photo Khalite

Par Thomas KOSSI

Bangui 19 février 2022- (Ndjoni  Sango) : Depuis le 13 août 1960, l’Oubangui-Chari est devenue République centrafricaine. De la phase de colonisés, nous sommes indépendants, c’est-à-dire, nous sommes dans la collectivité des contrés autonomes. N’est-pas que ce changement en politique change tout pour le pays et ses habitants ?

Le malheur en ce temps-ci, c’est le manque total des infrastructures. Et principalement, les routes qui ouvrent de larges sillons de communication entre les personnes qui partagent les mêmes soucis. C’est ainsi que Bangui la capitale centrafricaine peut-elle jouir des prérogatives dont  Abidjan, Lagos, etc, en font  échos dans le monde entier ?

Ce matin de samedi 19 février courant, le citoyen patriote tient fermement faire son devoir civique. Il s’apprête, après avoir pris son bain matinal, se rendre au boulot. Et comme de coutume, le voilà à la station de bus devant le jeter où il va.

Malheureusement, la petite rue qui mène du Point zéro,  soit au Cameroun, soit au Tchad, est bondée  par les gros bahuts faisant la navette commerciale entre la RCA et la zone d’influence des camerounais et tchadiens.

Cela démontre d’un seul coup, le bus, le taxi ou le taxi moto n’ont plus de place pour embarquer les voyageurs internes. Aller au travail à cette heure est considéré comme nul. Parce que les véhicules de leur long sur la voie de communication, sont plus qu’un chemin de fer dont le pays ne dispose aucun. Malheur de malheur !

Indépendant veut dire nouveautés en un langage de renouvellement de colonisé à la république. Qu’a-t-on fait pendant plus de 50 ans d’autonomie quand le peuple n’attendait que ça ? Car,  pour oublier les vieilles images des temps anciens, la logique aura recommandé de tout remettre à neuf.

Cette étape devait, à la longue, faire fuir beaucoup de choses mal famées dans les esprits de la nation. Cela mobilisait la nouvelle classe dirigeante à tout revoir de nouveau, force de changement net et inaliénable.

Que ne voit-ton pas dans les villes d’Abidjan, Kinshasa, Acra et autres ? Ces routes qui se marchent dessus et permettent à l’automobiliste de courir plus vite que  le vent. N’a-t-on jamais voyagé depuis l’indépendance pour se rendre compte de ces réalités purement africaines ? Si non, restons tranquilles et les vieilles époques des ancêtres renaîtront. Et pourtant, la sagesse populaire est ferme : « gouverner un pays, c’est voir ce ciel en-deçà » ?

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