Albert Yaloké Mokpème: « La RCA est vue aujourd’hui comme le leadership de cette réaction panafricaniste »

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Albert Yaloké Mokpème, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence centrafricaine @crédit photo Erick Ngaba

Par Erick NGABA

Bangui 19 Février 2022—(Ndjoni Sango) : Au cours de sa conférence de presse tenue samedi à Bangui, le porte-parole de la Présidence de la République centrafricaine, Albert Yaloké Mokpème, a souligné le fait que l’expérience centrafricaine en matière de coopération militaire a servi aujourd’hui d’exemple à une réaction panafricaniste qui se fait partout en Afrique.   

La vision politique du président centrafricain, Faustin Archange Touadera, d’ouvrir la porte de son pays à tous les partenaires internationaux, est aujourd’hui vue comme modelé de la coopération diversifiée, à travers laquelle le pays s’en sort bien.

C’est ce qu’a fait savoir son porte-parole, Albert Yaloké Mokpème, qui a mis en exergue la coopération avec la Fédération de Russie et le Rwanda dans le domaine militaire ayant permis d’éradiquer le phénomène des groupes armés.

« La République centrafricaine, pour ne pas dire le président Touadera, est vu aujourd’hui comme le leadership de cette réaction panafricaniste qui existe un peu partout. Nous sommes le précurseur. On nous criait dessous quand nous avons commencé cette coopération avec la Russie. Grâce à l’agression de la CPC, cette coopération a fait la démonstration de son efficacité. La RCA est aujourd’hui sollicitée par plusieurs pays africains pour partager les expériences », a-t-il déclaré au cours de sa conférence de presse.

Pour distinguer la coopération militaire avec la Russie de la coopération avec d’autres forces étrangères déployées en Centrafrique, le ministre conseiller et porte-parole du président Touadera évoque le contraste de la présence de différentes forces internationales dans le pays selon les résultats sur le terrain.

« Nous ressentons avec satisfaction cette coopération avec la Fédération de Russie et le Rwanda, contrairement au huit années de la présence des forces internationales sur le terrain. Et les Maliens disent la même chose. Ils disent que depuis 9 ans que l’opération française Barkhane est là, on a le droit de se poser la question sur les résultats. Où est-ce qu’on en est ? Le terrorisme continue. C’est la même chose avec les groupes armés chez nous. Huit ans après, nous sommes là à se poser des questions », a renchérit Albert Yaloké Mokpème.

Le porte-parole de la présidence d’ajouter que : « il y a une question posée par l’ancien premier ministre français, Dominique de Villepin qui dit qu’il faut comprendre les Maliens. 9 ans de présence militaire française, ça ne donne pas de résultat. Ils ont le droit de se poser des questions ».

Pour le porte-parole de la Présidence centrafricaine, une mission militaire n’est pas appelée à s’éterniser dans un pays. C’est pourquoi, a-t-il martelé, les Centrafricains se posent la question sur les huit ans de la présence des casques bleus de la Minusca.

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