Par Juste MBANGO
Bangui 24 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Le Coordonnateur du Réseau des Volontaires pour la Paix, Salvador Mayantou, estime qu’il faut une nouvelle constitution qui répond aux besoins du peuple centrafricain. Selon son constat, la constitution du 30 mars 2016 est caduque et ne répond pas à la réalité de l’heure.
Les réactions se font de plus en plus en République centrafricaine pour demander la réviser de la constitution du 30 mars 2016. Plusieurs organisations de la société civile reviennent sur cette question. C’est le cas Réseau des Volontaires pour la Paix qui exige la modification de cette loi fondamentale de la République.
« Le souhait ardent et la volonté majeure des Centrafricains pour la sortie définitive de cette crise actuelle qui perdure passe par l’adoption d’une nouvelle Constitution. Une Constitution qui cadre aux réalités actuelles des Centrafricains. Ce qui veut dire que la Constitution du 30 Mars 2016 est caduque et ne répond plus aux besoins actuels des Centrafricains », a fait savoir Salvador Mayantou, Coordonnateur du Réseau des Volontaires pour la Paix.
Cette réaction vient suite aux constats faits selon lesquels, la RCA est aujourd’hui sur un élan de paix et du développement les multiples crises qu’elle a subi. Dans ce contexte, il est indispensable de recadrer certaines lois qui ne cadrent pas au contexte de l’heure.
« Le réseau des volontaires pour la paix que j’ai l’honneur de diriger pense que cette loi fondamentale ne cadre plus aux réalités centrafricaines » a argumenté Salvador Mayantou.
De l’avis de plusieurs observateurs et experts constitutionalistes, la constitution de la RCA est un copier-coller de celle de la France, pays colonisateur. Et en partant de là, la constitution centrafricaine a été voté dans des conditions où l’influence des groupes armés à l’époque de transition, a impacté sur les décisions.
« La République Française et la RCA sont deux pays différents. La constitution du 30 Mars 2016 a été votée à la va vite. Nous comprenons ce souci car, il permet de répondre aux multiples exigences des groupes armés. Le contexte a changé, une nouvelle constitution nous permettra de combler certains vides juridiques et d’attirer les investisseurs » a relevé le Coordonnateur du Réseau des Volontaires pour la Paix.
Salvador Mayantou pense pour lui que la tenue en cours du dialogue républicain est une occasion pour évoquer ce sujet.