Par Kizer MAIDOU
Bangui 2 mars 2022— (Ndjoni Sango) : Suite une déclaration publique faite lors des débats au dialogue républicain, le Révérend Singa Gbazia Nicolas Aimé Simplice est contraint à la démission à la tête de l’Alliance évangélique en Centrafrique (AEC). L’entité donne mandat à son vice-président, révérend pasteur Clotaire Rodonne Siribi, de conduire la chaloupe.
L’annonce de sa démission et la décision de son remplacement ont été faites lors d’un point de presse animé ce samedi à la FATEB par son successeur, le Révérend pasteur Clotaire RODONNE SIRIBI. Suite à la sortie bouleversante du samedi 26 pendant les assises du dialogue républicain aussi qualifiée d’humiliation et de scandale, les membres du comité exécutif et le conseil des sages de l’AEC se sont retrouvé pour se pencher sur la situation.
A l’issue de cette rencontre, les deux parties ont décidé de la convocation d’urgence d’une autre réunion avec les responsables des dénominations, organisations para ecclésiastiques membre de l’Alliance Evangélique en Centrafrique, tenue le jeudi 31 mars à la FATEB à Bangui.
Par cette dernière rencontre, l’assemblée a donc accepté la démission de Révérend Singa-Gbazia Nicolas Aimé Simplice de son poste de président de l’Alliance Evangéliques en Centrafrique.
Par le communiqué de presse numéro 22.002, conformément aux termes des textes statutaires de l’organisation, notamment l’article 24 du Règlement Intérieur, l’assemblée réunie donne quitus au Révérend Clotaire RODONNE SIRIBI, Vice-président de l’AEC, de conduire le bateau jusqu’à la tenue de l’Assemblée Générale à mi-parcours prévue du 11 au 13 mai prochain.
L’AEC s’abstient au sujet de tout commentaire quant à la question de lui retirer son statut de pasteur de l’église, car celui-ci représente une dénomination au sein de l’AEC. A ce titre, il n’est pas du ressort de l’organisation de lui retirer son statut, a précisé son successeur.
« L’église a déjà accepté sa démission. Au sein de l’AEC, ce ne sont pas de personnes physiques. Ce sont des dénominations, des congrégations d’églises qui s’affilient à l’AEC. Il est membre d’une communauté et au travers de cette communauté qu’il a pu se faire élire comme président de l’AEC. L’AEC a pris sa responsabilité qui est celle de le déchoir du poste de président. Il appartient à tout un chacun qui se sent laissé de prendre la part qui lui revient », a-t-il précisé.
Au regard de tout, l’AEC regrette le scandale qui la déshonore et réaffirme son attachement aux valeurs de la République. Elle demande à ses membres et aux chrétiens de prier pour que les fondements de bonne gouvernance, la justice, le développement, la paix et la concorde nationale soient consolidés pour que la gloire revienne à Dieu. Il faut rappeler que l’AEC est une ancienne plateforme des Eglises évangéliques en République Centrafricaine reconnue en 1974.