Par Mamadou NGAINAM
Bangui 21 avril 2022—(Ndjoni Sango): Elles ne sont plus nombreuses, ces entreprises publiques qui sont fonctionnelles. La crise aidant, certaines sont tombées en faillite. D’autres, elles sont suspendues à cause d’une gestion ancrée de la gabegie. Les survivants à cette Tsunami financière et économique, sont celles qui ont appliqué une politique de gestion digne des entreprises privées avec plus de rigueur et d’efficacité.
Nous citons au passage, la CNSS, l’ENERCA, la SOCAPS, la SEGA. Aujourd’hui, il y’a certaines entreprises et offices publics qui s’en sortent difficilement, faute de la lenteur administrative des dossiers. Ce qu’on appelle le programme d’emploi, émis par chaque office et société dit parapublic, doit transiter par le ministère des finances et du budget jusqu’à la primature où le chef du gouvernement à l’habileté de donner son accord pour que les institutions concernées, puissent avoir accès à leur compte bancaire.
Tout ceci prend assez du temps. Mais entretemps, ces entreprises publiques, font face à une marée de programme de dépenses régaliennes. Il s’agit entre autre, de payement des factures, des fournisseurs, de salaire du personnel, d’achat de fournitures de bureau, de quelques moyens de fonctionnement tel que le carburant etc…
Ainsi, le système d’unité de caisse où, toutes les recettes de ces entreprises publiques sont domiciliées, fait que, nous constatons un refroidissement. Si aujourd’hui, le Fonds d’entretien routier (FER), n’arrive pas à bien fonctionner comme au par avant, et qu’il y’a des arriérés de salaires pour son personnel, cela se justifie par rapport à ce mécanisme très lourd.
Par ailleurs, l’Office National d’Informatique (ONI), un organe très technique qui fait des prestations auprès des partenaires, entreprises et autres institutions étatiques attend le paiement de ces frais de prestations afin qu’il puisse faire face à ces dépenses internes.
Surtout que, l’ONI s’engage parfois auprès des partenaires pour s’acquérir des matériels pour son travail éprouve de la peine à payer ces matériels pris en contrat. La SODECA de son côté et l’ENERCA, comptent sur leur recettes propres provenant des factures auprès de leur clientèle pour s’en sortir.
En dépit de cela, ces entités publiques, doivent faire face à l’investissement pour se procurer des produits de traitement d’eaux (SODECA), pour le déploiement des techniciens sur le terrain accompagner des forces de protection (Police, Gendarmerie et même les FACA), afin que leurs agents soient à l’abri des attaques physiques des consommateurs véreux sans scrupules qui ne veulent pas payer leurs factures et que leurs branchements illicites soient démantelés même cas pour l’ENERCA.
Ce rythme où vont les choses dans ces entreprises publiques, il y’a beaucoup de problèmes où le gouvernement doit en tenir compte. Il faut assouplir les procédures de décaissement. Donner l’occasion à ce que ces entreprises publiques puissent avoir un compte de réserve pour des cas et besoins urgents en attendant que les programmes d’emploi tombent du ciel et encore, le gouvernement doit savoir que, ce sont ces entreprises publiques, qui, après la douane, garnissent le compte du trésor public en matière de recettes.
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la SODECA ; la SOCAPS ; le BARC ; le Fonds D’entretien routier … ne peuvent pas être sevrés des recettes propres à leurs productions ou prestations car, une fois en difficultés profondes nous pouvons arriver au stade des autres qui sont suspendues par le parlement.