Par Basta BALOUA
Bangui 25 Avril 2022— (Ndjoni Sango): Les transporteurs centrafricains à travers leur syndicat se disent favorables à la révision de la constitution du 30 mars 2016. Lors d’un point de presse tenu le 14 Avril 2022 à l’hôtel Ledger Plazza, le syndicat des transporteurs souhaite une nouvelle constitution qui permet au secteur des transports de se développer.
« L’œuvre humaine n’est jamais parfaite, nous en voulons pas au pouvoir constituant qui malgré les difficultés a fait un travail pour nous proposer cette constitution sauf qu’elle ne répond plus à nos attentes. Nous voulons une constitution qui place l’intérêt du peuple avant toutes choses » a déclaré le Président du syndicat des transporteurs de Centrafrique, Wilfried Guissimalé.
Aujourd’hui en République centrafricaine, les organisations et les leaders d’opinion manifestent la volonté de revoir la constitution. Pour beaucoup de Centrafricains, il faut une nouvelle constitution. Il est même prévu dans la constitution la modification dont l’initiative emmène de l’exécutif ou du parlement.
C’est ainsi que les transporteurs centrafricains militent aujourd’hui pour la révision de cette loi fondamentale afin de prendre en compte les facteurs qui favorisent le développement économique de la RCA.
« Les transporteurs militent aujourd’hui pour un Centrafrique prospère, développé et sécurisé. La constitution du 30 Mars 2016 ne permet pas aux Centrafricains soucieux d’œuvrer dans le secteur du transport de mener à bien leur activité. On compte aujourd’hui le nombre des camions qui desservent Bangui depuis le Cameroun. C’est inadmissible pour un grand pays comme la République Centrafricaine. La nouvelle constitution que nous appelons de tout notre vœu doit être un gage de sûreté pour les acteurs économiques », a commenté Wilfried Guissimalé.
Pourquoi l’on arrive à ce débat ?
Pour beaucoup des leaders des organisations de la société, la présente constitution du 30 mars 2016 ne répond pas au contexte actuel de la République centrafricaine. Cette constitution a été rédigée et adoptée dans la précipitation pour permettre aux autorités de la transition à l’époque d’avoir une marge de manœuvre de gouverner sur la base d’une loi fondamentale.
« Les transporteurs militent aujourd’hui pour un Centrafrique prospère, développé et sécurisé. La constitution du 30 Mars 2016 ne permet pas aux Centrafricains soucieux d’œuvrer dans le secteur du transport de mener à bien leur activité. On compte aujourd’hui le nombre des camions qui desservent Bangui depuis le Cameroun. C’est inadmissible pour un grand pays comme la République Centrafricaine. La nouvelle constitution que nous appelons de tout notre vœu doit être un gage de sûreté pour les acteurs économiques », a argumenté Wilfried Guissimalé.
Il n’y a pas que la plainte des transporteurs sur les conditions de leur travail par rapport à la constitution du 30 mars 2016. Beaucoup de Centrafricains relèvent le fait que cette constitution ne permet pas à la RCA de connaitre une véritable paix et un avenir assuré. C’est pourquoi, le président du syndicat des transporteurs souhaite une nouvelle constitution qui répond aux aspirations du peuple centrafricain, contrairement à celle du 30 mars 2016 qui est calquée de la constitution française.
« Le peuple Centrafricain qu’il soit de l’est, de l’ouest, du nord doit être informé de ce que la constitution prévoit. Nous voulons d’une constitution à la Centrafricaine, une constitution qu’on s’y reconnait dedans. Une loi qui permet aux transporteurs de travailler en toute sécurité » a conclu le représentant des transporteurs, qui a cité l’exemple la France qui a, révisé par 24 fois sa constitution, et les Etats Unis jusqu’à 17 fois.