RCA: les avantages de la loi sur la crypto-monnaie et ses impacts sur l’économie

Par Basta Balouwa

Bangui 26 avril 2022—(Ndjoni Sango) : Les députés centrafricains ont voté par acclamation et à l’unanimité la semaine dernière, la nouvelle loi sur la Crypto-monnaie. Cette nouvelle loi dont la RCA est le premier pays de l’Afrique centrale à adopter, comporte de nombreux avantages pour les Centrafricains. Or l’on note beaucoup d’incompréhension du public qui peut s’impliquer par le fait que plusieurs Centrafricains ignorent les principes fondamentaux et les avantages que régissent ces monnaies.

Pour comprendre les avantages et l’impact de cette monnaie sur l’économie de la République centrafricaine, notre rédaction a recueilli les avis de plusieurs spécialistes des services financiers décentralisés pour éclairer la lanterne du grand public centrafricain sur la nouvelle loi créée en vue de règlementer les activités Crypto-actifs en Centrafrique.

De notre constat, c’est avec beaucoup de satisfactions que les centrafricains ont accueilli la nouvelle de l’adoption de cette loi qu’ils considèrent comme étant une étape majeure dans la recherche de la souveraineté financière de la République centrafricaine.

En effet, « les activités crypto-actifs sont nées d’une volonté de dépasser toutes les règles établies et imposées de façon injuste au monde et cela à travers les institutions de Bretton Woods qui ont instauré un système monétaire mondiale caractérisé par le référencement de tous les autres devises en Dollars USD dont les billets de banques sont imprimés sans contrepartie.  Ce que d’autres pays n’ont pas le droit  de faire. Cette hégémonie du Dollar USD a permis aux Etats-Unis d’imposer leurs règles et leur contrôle sur tous les systèmes financiers mondiaux.

La guerre en Ukraine a été une étape majeure dans cette révolution financière qui se dessine. A l’instar de la Russie et de la Chine qui seraient également dans la recherche d’une alternative au système SWIFT. La RCA, pays appartenant à la communauté monétaire de la zone Francs (CFA), a longtemps subi une politique imposée par le FMI, à travers les programmes d’ajustements structurels fragilisant ainsi son économie et cela par la complicité du pays colonisateur qui tire son bénéfice dans ce statuquo financier.

L’adoption de loi portant sur la création d’un cadre réglementant les activités crypto-actifs en Centrafrique serait une grande opportunité pour le pays d’en faire  bon usage afin de chercher  des alternatives aux  contraintes réglementaires imposées injustement par les institutions financières à travers des indicateurs PIB, et Taux d’endettement. Ces indicateurs empêchent  injustement à la République Centrafricaine de prêter des fonds conséquents pour relancer son économie.

L’emploi des termes dette intérieure et dette extérieure sont des mécanismes qui plombent le développement de l’Afrique d’une manière générale et de la République centrafricaine en particulier. Car toutes ces règles sont établies injustement pour les maintenir dans le sous-développement.

Les crypto-monnaies sont des actifs numériques au même titre que les monnaies judiciaires, à la seule différence que l’une est virtuelle et l’autre est physique.

L’avantage d’adopter cette nouvelle loi offre la possibilité aux PMI, PME, à l’Etat centrafricain de trouver d’autres alternatives pour mobiliser des fonds nécessaires pour le financement des projets de développement et loin des contraintes règlementaires traditionnelles.

Elles peuvent s’étendre dans les domaines d’assurance, des Banques, de l’agriculture, du commerce, de la Santé, et des instruments financiers etc.

Le Bitcoin est une monnaie privée qui est la plus utilisée dans le monde de la Crypto-monnaie. Mais, il existe de nos jours plusieurs crypto-monnaies en circulation. Pour plus de précision, le BitCoin (BTC) va être autorisé en Centrafrique comme les autres monnaie Crypto à l’image de Ruthénium (ETH) etc.

Puisque le cadre juridique a été mis en place, il n’en demeure pas que ce sont ces monnaies qui seront la monnaie crypto-active nationale centrafricaine pour lever cette ambigüité de compréhension des profanes centrafricains ou la vieille école.