Par Cyrille YAPENDE
Bangui 30 avril 2022—(Ndjoni Sango) : Le projet de loi relatif à la création de la chambre d’agriculture et du tourisme (CAT), a été voté par acclamation et l’unanimité le vendredi 29 avril 2022 par les députés de la nation, après son examen. Ce projet de loi est défendu par Eric Rekosse-Kamot, ministre de l’agriculture et du développement rural.
Il ressort de l’examen des motifs que ce projet de loi s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’ancienne chambre d’agriculture, d’élevage, des eaux, forêts, chasse et pêche. L’objectif de cette loi vise à corriger les incohérences relevées par l’ordonnance n° 83.064 du 13 octobre 1983, modifiant la loi n° 64.40 du 2 décembre 1964 portant création chambre d’agriculture, d’élevage, des eaux, forêts, chasse et pêche.
Dans ce projet de loi proposé par le gouvernement, plusieurs innovations sont apportées dans cette nouvelle de chambre d’agriculture et du tourisme, notamment : la restauration de la crédibilité de la chambre consulaire par l’organisation des élections consulaires des représentants des producteurs ; le rapprochement de la chambre auprès de ses membres à travers la décentralisation dans les (7) régions ; le développement de sa capacité à fournir une prestation nécessaire pour la nécessité des affaires de ses membres.
Le ministre de l’agriculture, dans sa défense aux élus de la nation, a indiqué que le rapport présenté par la commission mixte chargée d’examen le projet, reflète textuellement son audition avant de rappeler l’engagement du Président Touadera qui souhaite selon lui, faire de l’agriculture de subsistance à celle de moderne, en toile de fond, la restructuration des organes y relatifs.
Face à son discours, un seul groupe parlementaire à savoir (MCU) et certains députés à titre individuel ont contribué aux débats, pour féliciter la création de cette nouvelle chambre d’agriculture et du tourisme et suggéré la mise en place des coopératives agricoles pour relancer ce secteur sur toute l’étendue du territoire national, et surtout solliciter l’apport financier des partenaires au développement.
« Je me réjouis de ce que les députés ont voté par acclamation cette loi dont on attend la promulgation pour que les choses se mettent en route. Pour produire et lutter contre l’insécurité alimentaire, il faut organiser, il faut structurer les acteurs et la chambre d’agriculture à cette restructuration en accordant beaucoup d’importance dans la formation des acteurs dans le domaine agricole », a déclaré Eric Rekosse-Kamot, ministre de l’agriculture et du développement rural.
Il a par ailleurs rappelé qu’il est nécessaire de mutualiser les efforts pour permettre d’avoir un niveau de productivité afin de garantir la sécurité alimentaire parce qu’aujourd’hui, « Si vous voyez la configuration de notre agriculture, elle est faite individuellement avec un demi hectare cultivée là, c’est une agriculture de subsistance », a-t-il conclu.