RCA: abus et exploitation sexuels, la Minusca réagit à la plainte d’une victime d’un casque bleu à Bambari

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Des Casques bleus de la Minusca avec une femme et son enfant dans un village de la Centrafrique,

Par Erick NGABA

Bangui 31 mai 2022—(Ndjoni Sango) : Alors que Nadège Déborah Tilapou s’est plaint contre la Minusca qui l’a abandonné avec son enfant qui devraient bénéficier d’une prise en charge continuelle pour avoir été sexuellement abusée par un casque bleu mauritanien de la Minusca en 2018 à Bambari dans la Ouaka au centre de la RCA, mais la mission onusienne chante un autre refrain. Une plainte y relative a été déposée au tribunal de Bambari pour s’en saisir. Craignant l’avenir de sa fille, la victime réclame à la Minusca l’alimentation de l’enfant abandonné, sa scolarité, la construction et/ou un logement pouvant aider la fille quand elle sera grande, car, jusqu’à ce jour, rien n’est encore fait d’après ses plaintes, même un dommage d’intérêt pour les préjudices subis par la jeune mère. Au cours de sa conférence de presse le mercredi 25 mai dernier, la Minusca réagit sur la question posée par la rédaction de Ndjoni Sango dont voici ci-dessous la réaction de la mission à travers son porte-parole, Vladimir Montéiro :

« La MINUSCA est au courant de cette plainte qui a été déposée en 2016 et la MINUSCA ainsi que d’autres partenaires ont accompagné ce processus depuis le début, notamment pendant la période de grossesse de cette victime, avec des moyens pour elle et pour son bébé à la naissance de ce dernier, une formation professionnelle et un accompagnement à travers l’UNICEF qui est le partenaire par rapport à l’assistance aux victimes.

A travers la structure d’enquête de la MINUSCA, nous avons également appris que le militaire en question avait été sanctionné par son pays d’origine et nous continuons à accompagner ce processus. Il y a un dialogue jusqu’à présent entre la MINUSCA et cette personne. Ce que nous regrettons, c’est qu’on prenne une victime on l’expose.

Dans la lutte contre les actes d’abus et d’exploitation sexuels, la protection des victimes extrêmement importante. Comme a dit la Représentante spéciale la dernière fois en conférence de presse, s’il y a des informations qui doivent être portées à la connaissance, portez-les à la connaissance de la MINUSCA, des enquêtes sont menées et comme vous avez pu le voir, les mesures ont été prises.

Mais il faut éviter l’exposition de la personne parce que ça stigmatise la personne. Elle peut redevenir une victime parce qu’elle a été victime d’un cas d’abus sexuel, mais là elle peut redevenir victime au sein de sa communauté. Donc il faut faire attention par rapport à cela. Et puis pour terminer, la MINUSCA reste engagé dans cette promotion de la politique de tolérance zéro du secrétaire général des Nations unies.

La Représentante spéciale a dit la dernière fois, s’il y a des informations, des enquêtes seront menées, et si les cas sont avérés, des mesures seront prises. » Fin.  C’est un dossier que Ndjoni Sango va suivre de très près.

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