Par Gatien Ndokobanda
Bangui 3 juin 2022—(Ndjoni Sango) : Ces derniers temps, la République centrafricaine assiste à une discorde parmi la classe politique, suite à la prise de position de l’opposition et celle de la majorité. Ceci, après le récent dialogue républicain. Mais le constat est que cette tension politique impacte sur le climat sécuritaire, avec la résurgence des violences armées dans certaines localités du pays. Comment-on en expliquer ?
La classe politique centrafricaine connaît des mouvements çà et là, à travers des sorties médiatiques de part et d’autre. A cet effet, on assiste aussi à des démissions des partisans de tel ou tel parti politique de l’opposition, au profit d’un autre parti. Ceci, pour des raisons qui sont propres aux démissionnaires.
Mais, l’on constate que cette tension dans le milieu politique, engendre la résurgence des violences armées dans certaines villes intérieures du pays. Ce que constatent certains citoyens, dont Mohamed Noubakal, qui émet une interrogation :
« Il est normal pour les pays démocratiques d’avoir des partis de l’opposition. Ceci permet à la majorité de recadrer ses actions de gouvernance. Mais en Centrafrique, on se rend compte que l’opposition est très radicale. Car, les hommes politiques de l’opposition contrarient les actions du gouvernement de manière farouche, mais ne propose rien comme piste de sortie de crise. A cet effet, nous qui sommes de la basse classe, nous nous interrogeons, n’est-ce pas cette opposition sans objectif-là qui engendre la crise sécuritaire ? Parce qu’à chaque fois qu’il y a la tension parmi la classe politique, on assiste à la résurgence des violences armées », a-t-il lancé.
La République centrafricaine est en train de relever sa tête du lot après de longues années des crises sécuritaires sans précédents. A cet effet, il est indispensable que la classe politique se donne la main pour éviter au pays encore fragile de revivre l’histoire du passé cauchemardesque.