Par Constant Kamassengué
Bangui 3 juin 2022—(Ndjoni Sango) : La Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) est en République centrafricaine pour la protection des populations civiles face aux violences des groupes armés. Mais ces forces onusiennes arrivent toujours après les exactions comme des médecins après la mort et justifient leurs retards par des difficultés à franchir la zone, pourtant c’est une mission multidimensionnelle. A quoi servent leurs multiples matériels ?
Depuis que la MINUSCA est déployée en Centrafrique en 2014 suite au coup de force de la coalition séléka, ayant occasionné la mort de plusieurs personnes et fait fuir de nombreuses autres, les difficultés sécuritaires continuent d’être enregistrées. Pourtant cette mission dite dimensionnelle et d’interposition était en Centrafrique pour protéger les populations civiles face aux violences des groupes armés.
Mais les réalités sur le terrain sont outre que ce que pensent beaucoup de monde. Ce que déplore Aristide Koyambanda, un habitant de Mobaye dans la Basse-Kotto,: « Au début lorsque la MINUSCA était venue en Centrafrique, nous avons poussé des cris de joie, pensant que nos problèmes sécuritaires seront résolus. Mais avec le temps, nous avons perdu espoir du fait que les forces qui sont déployées sur le terrain ne font rien et laissent les civiles sans défense à la merci des rebelles. Alors que celles-ci ont des matériels adéquats pour agir en toutes les circonstances. Certains contingents attendent que les rebelles massacrent d’abord les populations, avant d’arriver et donnent pour raison que les routes sont impraticables, ce qui leur empêche d’intervenir à temps. Alors qu’ils se promènent avec des véhicules blindés et des matériels, mais rien ne se fait. Alors, on se demande quel rôle jouent les matériels qu’ils transportent ? », S’est-il interrogé.
Plusieurs véhicules onusiens sur place, transportent des matériels de construction et de secours en cas de dégradation. Mais, les forces sur le terrain arrivent toujours en retard après les forfaits des rebelles et fournissent des raisons sur les dégradations des voies routières. Ce qui n’est pas un raisonnement soutenu, selon plusieurs centrafricains.