Par Fofito Mattas
Bangui 5 juillet 2022—(Ndjoni Sango) : De nombreuses interrogations se posent au quotidien sur la proposition de loi initiée par les élus de la nation sur la révision de la Constitution du 30 mars 2016. Beaucoup de Centrafricains estiment que cette loi mère qui a été votée et adoptée entretemps par les autorités centrafricaines de transition ne réponde pas aux réalités de l’heure. Alors, que rapporte à la population la probable modification de cette loi mère de la République dans les jours à venir ?
Plusieurs plateformes de la société civile à l’exemple du Front républicain ; Tongolo ti Bé africa et autres couches sociales multiplient les actions en faveur de la modification de la Constitution du 30 mars qui pour elles est déjà caduque.
Le 26 mai 2022, le député de M’baiki 1, Brice Kévin Kakpayen a tenu un point de presse à l’hôtel Ledger à l’issu duquel il a montré les manquements et les irrégularités ayant motivé les élus de la nation à prendre cette initiative en main.
Six années après l’adoption de la Constitution du 30 mars 2016 qui a été votée dans une instabilité politique sécuritaire, la République centrafricaine a entretemps connu des avancées difficiles qui empêchent son épanouissement.
Des crises militaro-politiques à répétition, des plaidoyers faits par les centrales syndicales pour les conditions de vie et de travail des fonctionnaires et agents de l’Etat, des recommandations formulées issues du dialogue républicain et autres sont entre autres les facteurs clés de la révision de cette loi mère.
« Notre pays a beaucoup souffert des crises politico-militaires. Notre vœu est que la modification de cette Constitution puisse nous pousser vers un lendemain meilleur. Des nouvelles entreprises doivent être construites ; le taux de chômage doit baisser ; le Centrafricain doit se promener librement et aussi manger à sa faim et pleines d’autres choses. C’est tout ce qu’on demande à nos dirigeants », a souhaité un citoyen lambda sous couvert de l’anonymat.
Rappelons qu’il y’aura un grand rassemblement ce vendredi 8 juillet 2022, initié par la plateforme de la société civile, le Front républicain, en faveur d’un mémorandum constitutionnel. Que deviendront les recommandations formulées lors du dialogue républicain si elles ne sont pas insérées dans la nouvelle loi mère?