Par Fofito Mattas
Bangui 18 juillet 2022—(Ndjoni Sango) : Il y’a de cela 9 ans plus précisément en 2013 que le Conseil de sécurité de l’ONU a mis l’embargo sur les armes à la destination de la RCA, à la demande des autorités centrafricaines de l’époque de la transition. Cette sanction est devenue un moyen de chantage des membres du conseil de sécurité de l’O NU, malgré que les dirigeants Centrafricains aient rempli toutes les conditions exigées par le comité des sanctions de cette institution.
L’embargo sur les armes en Centrafrique qui perdure encore constitue un handicap pour les forces de défense et de sécurité de faire face au défi sécuritaire depuis plusieurs années est injuste. Cette sanction sollicitée par les hauts dirigeants à l’époque était juste temporaire pour empêcher la prolifération des armes pendant cette période de conflits armés. C’est dans cette intention que cette sanction a été demandée entretemps.
Depuis lors, la République centrafricaine continue de souffrir beaucoup plus sur l’aspect sécuritaire avec la reprise des attaques armées par les groupes rebelles qui enfreignent le développement de la RCA. Plusieurs efforts ont été déployés par le gouvernement, les plateformes de la société civile et les partenaires pour que cet embargo soit définitivement levé mais sans succès.
L’on se rend compte que l’initiative concernant l’embargo est devenue une monnaie de chantage pour le Conseil de sécurité de l’ONU qui continue de maintenir cette sanction alors que les exigences demandées ont fait l’objet d’une exécution. Les actions menées à travers des mobilisations, des sit-in, des plaidoyers auprès du Conseil de sécurité de l’ONU ont été vaines. Alors y’a-t-il un prix à payer par les Centrafricains afin que cette sanction soit totalement enlevée ?
Il n’y a aucun prix à payer par le peuple Bantou pour que ce handicap soit dans l’oubliette. Des vies humaines ont été sacrifiées par le conseil de sécurité de l’ONU qui maintient encore cet embargo. La détermination des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui se sont combattues avec bravoures avec des moyens de bord contre les groupes rebelles financés par des mains invisibles, a permis de sauver beaucoup de vies des civils. C’est pourquoi dans un communiqué publié la semaine dernière, le ministre de la défense, Rameaux Claude Bireau, a salué cette détermination des FACA et les appelé à maintenir le cap.
La demande de la levée totale de l’embargo n’est pas une faveur mais plutôt un droit absolu des Centrafricains. Car, cette sanction continue d’être prolongée pèse sur les Forces de défense et de sécurité comme une épée de Damoclès. L’on constate avec amertume que cette sanction profite aux groupes rebelles en ce sens que les exactions qu’ils commettent sur la population civile n’ont pas été condamnées par cette institution qui a sanctionné la RCA.
Ces groupes négatifs se ravitaillent en armes du jour au lendemain, alors que c’est interdit. Le pays de ZokweZo a tant souffert et il est temps que l’ONU puisse dire le droit le 31 juillet à New-York concernant le dossier Centrafricain sur l’embargo.