Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 2 août 2022—(Ndjoni Sango) : La communauté peuhle de Centrafrique a fait une marche ce jour 2 août 2022, depuis la tribune de défilé à Bangui pour chuter à l’Assemblée nationale. Cette mobilisation a pour objectif de soutenir le projet visant à modifier la loi mère du 30 mars 2016. Les manifestants ont remis au 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, Evariste Ngamana un mémorandum dans lequel il est mentionné plusieurs recommandations.
Depuis la validation du projet de loi visant à réviser la loi mère du 30 mars 2016 par le gouvernement sur l’initiative des élus de la nation, plusieurs plateformes de la société civile et quelques partis politiques ont également soutenu ce projet.
Aujourd’hui, c’est le tour de la communauté peuhle de Centrafrique d’appuyer ce projet à travers une marche qui est sanctionnée par la remise d’un mémorandum à la deuxième personnalité du parlement, Evariste Ngamana.
Au cours de cette manifestation, on peut lire sur ces différents supports et banderoles des messages de soutien à cette initiative qui sont entre autres : « Nous éleveurs Centrafricains, nous soutenons le projet de la révision de la Constitution pour garantir la stabilité et la paix durable dans notre pays » ou encore « Nous sommes en train de nous reconstruire, nous ne voulons pas compromettre notre stabilité en RCA » et enfin « Conscients des discours de haine et de la division qui circulent en Centrafrique, notre peur du changement est réel ».
Pour Idriss Yougouda leader de la communauté peuhle, la République Centrafricaine a beaucoup souffert à cause de crise à répétition qui a provoqué le changement de plusieurs régimes.
C’est pourquoi, il faudrait que le président Touadéra reste au pouvoir pour le développement de ce pays. « Notre pays a assez souffert des crises militaro-politiques qui ont occasionné des pertes en vies humaines que matérielles. Aujourd’hui, nous voulons que notre pays soit stable c’est pourquoi nous avions décidé de remettre ce mémorandum aux élus de la nation pour qu’ils puissent valider ce projet permettant au président Touadera de faire un troisième mandat », a-t-il déclaré avant d’ajouter que : « Nous sommes dans la zone CEMAC et les autres dirigeants de la sous-région ont fait deux voire même 3 mandats pourquoi pas en Centrafrique ? A l’exemple de Denis Sassou Nguessou, et de Paul Biya, tous ces présidents Africains ont un mandat prolongé parce que leurs Constitutions ont été modifiées et aujourd’hui ils vivent en paix contrairement à nous. Dons il est temps que nous copions les cas des Etats voisins », a-t-il conclu.
Prenant la parole à cette occasion, le 1er vice-président de l’assemblée nationale, Evariste Ngamana, a promis les manifestants, une réponse sera donnée à leur mémorandum : « Je tiens à remercier le geste de la communauté peulh de Centrafrique à travers la demande de la révision de la Constitution et la stabilité Constitutionnelle. C’est au nom du président de l’Assemblée nationale que je prends ce mémorandum. Notre Constitution prévoit que le Centrafricain peut montrer ses vœux à travers un mémorandum et c’est ce que vous aviez fait. Nous allons réfléchir là-dessus afin de vous donner une réponse », a-t-il martelé.
Rappelons également que le récente action visant la modification de la Constitution a été celle des enseignants et constitutionnalistes qui sont également dans la même dynamique de soutenir ce projet de révision de la Constitution à travers une conférence de presse tenue à l’hôtel Ledger Plaza le vendredi 29 juillet 2022.
