Par Erick NGABA
Bangui 12 Août 2022—(Ndjoni Sango) : Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, brise enfin le silence sur l’épineuse question de la modification de la constitution du pays.
C’est dans son message à l’occasion de la commémoration du 62ème anniversaire de l’accession de la RCA à l’indépendance, que le président de la République a donné ses impressions sur le projet de la révision constitutionnelle qui continue de créer de vive polémique dans le pays.
L’homme déclare que la constitution n’est pas immobile qu’il faut l’adapter au contexte que le pays traverse. « Oui, mes Chers Compatriotes, notre corpus juridique n’est pas immuable. Il doit s’adapter aux évolutions sociales, politiques, techniques et environnementales tant nationales qu’internationales », a déclaré le président Faustin Archange Touadera.
Dans tout ce processus visant la modification de la constitution, le président de la République dire se remettre à la volonté du peuple centrafricain.
« En ce jour historique, je voudrais réaffirmer ma volonté de respecter la Constitution et la volonté du peuple souverain. Comme j’ai eu à le réaffirmer en certaines circonstances, je ne ferai rien sans la volonté du peuple détenteur de la souveraineté nationale », a-t-il ajouté.
Dans son discours, il affirme avoir écouté les multiples demandes de la population à travers les pétitions, les marches de soutien à la révision de cette loi fondamentale. En prenant acte de cet appel, le président Touadera estime qu’il revient au gouvernement d’aviser, l’histoire de passer par la voie référendaire ou vote des parlementaires.
« Je ne saurais demeurer indifférent aux cris de cœurs de mon peuple qui est dépositaire par excellence du pouvoir souverain. Je vous ai écouté. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle constitution. Notre constitution énonce de manière péremptoire que la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce soit par voie de referendum, soit par l’intermédiaire de ses représentants. Il appartiendra au gouvernement d’en aviser et de donner suite à la demande de l’Assemblée Nationale, je veux dire, à votre demande », a-t-il renchérit.
Sans évoquer la question d’un probable troisième mandat, Faustin Archange Touadera a fait savoir qu’il demeure attaché à son second mandat, celui de conduire la destinée du pays, conformément à son programme de société.
La question de la révision de la constitution apparaît dès la tenue du dialogue républicain en avril dernier, lors que de voix se sont élevé pour exiger la révision de la constitution du 30 mars 2016.
Cette demande visant à doter le pays d’une nouvelle constitution, est portée par le député de la première circonscription de Mbaiki, Brice Kevin Kakpayen, comme un projet soumis à l’appréciation du parlement et du gouvernement.