Par Kizer MAÏDOU
Bangui 15 Aout 2022-(Ndjoni Sango) : L’institut supérieur de développement rural (ISDR) de Mbaïki, cadre pour la formation des ingénieurs agronomes Centrafricains, éprouve de sérieux problèmes. En dépit de ces multiples difficultés, la cité de cet établissement est actuellement en état de dégradation très avancée.
Construite dans les années 1970, la cité de l’ISDR de Mbaïki ne correspond plus à sa beauté de l’année antérieure. Grâce a cet établissement de régime internat, le pays s’est doté de cadre ingénieur voire même au niveau de la région.
Aujourd’hui, par manque d’entretien, la cité des étudiants est tombée en ruine. Ecoulement d’eau sur le bâtiment, sureffectif dans les chambres, inexistence de peinture sur les murs, rien de beauté ne reste à ce joyau qui faisait la beauté de Mbaïki en fleure, ce que déplorent les étudiants.
« Notre situation sur la cité est déplorable. Au niveau du palier 300, il y’a même des chambres quand il pleut, il y’a écoulement d’eau, ce qui ne favorise les conditions idéales d’hébergement à ces étudiants qui, à chaque intempéries, sont obligés de quitter les chambres », déplore Abdias Sedangali-Namkoissé, étudiant en 3ème année de licence option agriculture, et Secrétaire général de l’association des étudiants de l’ISDR.
Tellement que ces difficultés sont difficiles à gérer, l’association a décidé de discuter avec l’administration dont les solutions tardent à venir. « Toujours, les étudiants attendent avec patience ce changement toujours en projet de réhabilitation », martèle le Secrétaire général des étudiants.
Pour un nombre exact de 148 étudiants, la cité comporte 90 chambres au sein du campus. Sur le palier 100, les étudiants sont rangés au nombre de 2 ou 3 par chambre. Au bâtiment ouest, c’est des chambres uniques du système binôme.
Nonobstant ces problèmes d’infrastructure, s’aligne ce problème de disponibilité des professeurs à l’institut. Aucun enseignant n’est disponible surplace à Mbaïki, en dehors du Directeur et des Chefs des Départements, qui assurent la permanence.
Tous les enseignants n’arrivent qu’en provenance de Bangui et en fonction de programme établie dans la semaine pour dispenser les cours. Une fois la semaine écoulée, l’enseignant descend à Bangui et attend une autre programmation.
Devant toutes ces difficultés, les yeux de ces étudiants sont rivés vers le gouvernement pour une possible solution urgente pour la gestion de cette structure de formation. Si les autorités pourraient veiller sur cet aspect, beaucoup de maux seront résolus au sein de cet établissement.
Précisant que l’ISDR a été créé dans le cadre de la Fondation pour l’Enseignement Supérieur en Afrique Centrale (FESAC) sous le nom de l’Institut Universitaire de Technologie Agronomique (IUTA).
Suite à son rattachement à l’université de Bangui en 1981, l’établissement deviendra Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR). En 4 ans d’études, l’établissement forme des ingénieurs en agriculture, élevage, et des ingénieurs des techniques forestières.