Le spectre de la stabilité de la RCA horizon 2025 se précise après la levée de l’embargo

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Les forces armées centrafricaines en parade militaire lors de la célébration de l'indépendance le 13 août 2022 au camp Kassaî

Par Mamadou NGAINAM                

Bangui 17 août 2022—(Ndjoni Sango) : Le combat a été dure et rude pour les autorités centrafricaines qui se sont battues durant des années pour souffler un coup, 2014 n’est pas 2022. Les données des relations diplomatiques ont considérablement changé, c’est ce débat de géostratégique, géopolitique etc… qui évoluent au jour en jour. C’est peut-être ce qu’a compris le Conseil de sécurité de l’ONU.

Depuis le début de l’embargo chaque année, un rapport de circonstance dressé par la Minusca sous contrôle de la France, trompait le comité de sanction de l’ONU qui ne peut pas lever la sanction sur les armes en direction des Forces Armées Centrafricaines. L’on va de prolongation en prolongation malgré les grands plaidoyers du chef de l’Etat Faustin Archange Touadera lors de chaque session spéciale du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation de l’embargo infligé en Centrafrique.

Dans son récent rapport du mois d’août 2022, le Conseil de sécurité de l’ONU dans sa résolution (S/2022/579), relative à la levée de l’embargo, reconnaît pour la première fois, les avancées considérables du gouvernement Centrafricain dans le domaine de la sécurité par la reforme, la reconstitution de l’armée, les formations, les stages de recyclages qui ont abouti à la montée en puissance des Forces Armées Centrafricaines (FACA), désormais outillées pour pouvoir assurer leur responsabilité de la sécurisation de la population et l’intégrité territoriale.

Partant de là, il fallait une levée partielle de cet embargo qui constitue une épine dans la chaussure du gouvernement. Ce qui permettra à l’Etat de s’acheter des armes et des minutions. Si ces efforts se poursuivent, il est fort probable que, lors de la prochaine session du Conseil de sécurité de l’ONU, il sera question de la levée totale de cette sanction.

Désormais, la balle est dans le camp du gouvernement pour s’organiser et fournir aux FACA, les matériels dont elles ont besoin. Ceci dit, les FACA doivent être disciplinées, organisées afin d’éviter les contres rapports susceptibles de remettre en cause cette avancée considérable.

A ce stade, il y’a lieu de dire qu’il y’a une lueur d’espoir qui se pointe à l’horizon. Il suffit que, les dernières poches de résistances soient démantelées avec le tract des chefs rebelles qui continuent de résister et d’inventer des nouvelles stratégies de combat. Mais aussi, il est question de la maîtrise de nos frontières avec nos voisins par où, infiltrent les armes des mercenaires de tous bords à la recherche de ressources minières du pays comme si la RCA est devenue l’El dorado de l’Afrique. Que cette mission de la conquête totale soit accompagnée des nouvelles mesures d’accompagnement des FACA, pour les motiver à être efficaces.

Fort de cela, nous osons croire que d’ici 2025, la RCA sera totalement pacifiée et elle retrouvera sa stabilité antérieure. Dès lors, le rapatriement de toutes personnes étrangères qui seraient de mèche avec les bandits de grand chemin, sera une réalité. Et les combattants natifs, trouveront leurs comptes dans le programme DDR qui est déjà à pied d’œuvre.

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