EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 4 septembre 2022—(Ndjoni Sango) : La capitale centrafricaine a vibré ce dimanche 4 septembre au rythme d’un géant meeting tenu par des organisations de la société civile mobilisées pour une nouvelle constitution en République centrafricaine.
C’était sur le terrain de football de l’UCATEX, situé dans le 8ème arrondissement de Bangui, que ce meeting a eu lieu. Le meeting dit « meeting de vérité », comme le bâtissent les organisateurs, a vu la participation d’environ 1.000 personnes mobilisées. Des membres du gouvernement, des cadres du parti au pouvoir, MCU, et des partis alliés n’ont pas manqué à ce rendez-vous.
C’était une aubaine pour les différentes organisations de la société civile et politiques mobilisées à l’appel du mouvement « Centrafrique d’abord », de sensibiliser le public sur les enjeux du changement de la constitution du 30 mars 2016. A travers ce meeting, les partisans de la nouvelle constitution veulent corriger ceux qui sont contre la nouvelle constitution, notamment les leaders politiques du Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) qui ont organisé le 27 août dernier, un meeting qui n’a convaincu le public.
Pour convaincre la population sur l’option d’une nouvelle constitution, les organisateurs de ce meeting notamment les leaders des mouvements ont relevé les incohérences et imperfections que contient la constitution du 30 mars 2016. C’est pourquoi, sur toutes les lèvres, c’est l’unique chanson : le Oui pour une nouvelle constitution, pour une nouvelle République centrafricaine unie, paisible et développée.
De l’avis de ceux qui sont pour le changement des textes fondamentaux du pays, la République centrafricaine dispose d’une constitution calquée sur le modèle français, alors que les contextes ne sont pas les mêmes dans les deux pays, colonisé et colonisateur.
Depuis son indépendance, la RCA n’arrive pas à vivre la stabilité politique, sécurité et économique du fait de ses lois fondamentales qui ne reflètent pas, selon les observateurs de la vie politique, les valeurs propres à la nation centrafricaine, d’où la nécessité aujourd’hui de doter le pays des textes fondamentaux qui cadrent à sa réalité.
Ces arguments tenus par des leaders des organisations de la société civile sont l’essentiel du contenu des débats qui alimentent la vie socio-politique de la République centrafricaine ces derniers temps sur les lieux de conférence, et dans les médias, notamment les réseaux sociaux.
Aujourd’hui, le processus d’acquisition d’une nouvelle constitution qu’exprime la majorité de la population suit son petit bonhomme de chemin. Après avoir reçu le quitus donné par le parlement pour déclencher la procédure, le Président de la République a pris un décret mettant en place une constituante pour la rédaction de cette nouvelle constitution du pays qui sera soumise à un référendum.
Dans de tempo, la population va avoir voix aux chapitres à travers un référendum constitutionnel pour qu’à la fin le pays puisse se doter d’une nouvelle constitution qui doit prendre nécessairement en compte les aspirations réelles du peuple centrafricain qui aspire à la paix et au développement durable comme les autres peuples sous d’autres cieux.