Par Basta BALOUWA
Bangui 26 septembre 2022—(Ndjoni Sango): Dans un communiqué de presse publié ce lundi, le Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix (RNSAP) dénonce les crimes perpétrés par des troupes françaises de l’opération Sangaris en Centrafrique et demande par la même occasion une poursuite judiciaire afin de mettre fin à l’impunité dont bénéficie ces forces déployées en dans le pays.
« Notre équipe de bénévoles et de militants civils est prête à prodiguer de conseils à toutes les victimes des crimes de l’armée française. Les crimes de guerre ne doivent pas être étouffés ! Il n’y a pas lieu d’avoir peur, il faut les déclarer », lit-on dans le communiqué du RNSAP signé par son coordonnateur Davy Yannick Andjida.
Cette déclaration intervient dans une période quand l’armée française est sur le point de quitter définitivement la République centrafricaine. Le RNSAP s’inquiète de la situation de nombreuses victimes qui seraient abandonnées à leur triste sort.
« Très bientôt les derniers militaires français quitteront la RCA. Mais, qu’en est-il des centaines des citoyens centrafricains innocemment touchés ? personne ne sera tenu responsable et puni pour ces crimes ? », s’interroge le coordonnateur de mouvement de la société civile centrafricaine.
Pour le RNSAP, la période coloniale est révolue, mais la France continue avec aisance de se comporter en métropole vis-à-vis de la République centrafricaine.
« Les soldats français sont restés longtemps en Afrique, commettent des crimes plus au moins graves. De centaines de Centrafricaines ont souffert de leurs activités criminelles. Des enfants et des femmes ont été victimes de l’armée française. Ces crimes sont commis sous silence, il n’est pas d’usage d’en parler. Car, la France est un pays européen qui adhère à des vrais principes démocratiques de garantie des droits de l’homme », dénonce Davy Yannick Andjida dans son communiqué.
Les Centrafricains gardent encore les mauvais souvenirs de l’opération française Sangaris qui causé du tort à de nombreux civils innocents en Centrafrique qui continuent de réclamer justice et réparation.
C’est pourquoi, le RNSAP demande que les auteurs de ces infractions doivent répondre de leurs actes criminels et que les victimes doivent bénéficier d’une compensation pécuniaire et d’une indemnisation pour les préjudices subis.