RCA: l’urgence d’une restructuration des hôpitaux publics

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L'hôpital de l'Amitié de Bangui @crédit photo Fiacre Salabé

Par Prince Bouanga

Bangui 26 Septembre 2022-(Ndjoni Sango) : En partant du simple constat de la récurrence des communiqués à caractère nécrologique sur les ondes des radios, les centrafricains ne cessent de s’interroger sur la qualité des soins dispensés dans les structures sanitaires de notre pays.

L’hôpital est le lieu indiqué où l’on traite et soigne des personnes atteintes de maladie pour qu’ils recouvrent la santé. C’est donc un endroit censé entretenir et sauver la vie de chaque être humain quand il y va. De nombreuses voix malheureusement continuent de dénoncer de mauvaises pratiques qui se font dans les hôpitaux publics de notre pays.

De la mauvaise gestion aux pratiques qui laissent à désirer, nombreux sont les maux qui gangrènent  le secteur de la santé en RCA. Pour les  médecins, infirmiers, sages-femmes et laborantins, c’est la course à l’argent et la vie humaine pourtant sacrée n’a plus de valeur.

La corruption et le favoritisme sont devenus monnaie courante, les consultations et les rendez-vous  avec le personnel soignant se font en échange de billets de banque. Les médecins préfèrent consulter dans leurs cliniques privées qui coutent chères au détriment des citoyens qui ont des ressources limitées.  Une femme qui a requis l’anonymat témoigne :

« Ça fait déjà trois mois que je ne parviens pas à rencontrer mon médecin, seuls les patients qui glissent un pot de vin à sa secrétaire sont consultés. Celle-ci nous dit  que si on veut vite être consultés, on doit aller dans sa clinique où c’est cher, mais nous n’avons pas les moyens, qu’allons-nous donc faire »

Plusieurs patients se plaignent aussi de mauvais accueils dans les hôpitaux alors qu’un bon accueil peut être déterminant dans le traitement d’un malade. Il faut 20 à 30 milles francs pour qu’une femme accouche aujourd’hui, les sages-femmes exigent à chaque étape de l’accouchement de l’argent.

Les autorités doivent prendre toutes les mesures conséquentes en posant des garde-fous pour empêcher ces pratiques et sanctionner tout personnel soignant qui s’entêterait à persister dans le mal. La santé de l’homme est sacrée, elle doit être respectée et surtout par les personnes qui ont prêté serment de la  soigner avec dignité et respect.

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