Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui, 10 octobre 2022—(Ndjoni Sango) : La journée internationale de la paix célébrée chaque le 21 septembre dans le monde entier et en différée en Centrafricaine a été une occasion pour certains leaders des associations d’interpeller la jeunesse au calme et à la prise de conscience suite à ce malentendu au niveau du CNJCA. Tel est le cas de la vice-coordonnatrice du Réseau des Femmes Leaders Africaines (AWLIN), Chantal Solange Touabena qui, lors de cette rencontre avec les femmes et filles leaders des différents arrondissements a appelé la jeunesse à ne pas être un instrument pour des fins politiques.
Le scénario qui se passe depuis quelques jours au niveau du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine (CNJCA), avec la division, l’hypocrisie, les coups bas et la bagarre entre les deux camps à savoir les bras droits de la présidente du CNJCA Audrey Paméla Dérom, et ceux du vice-président Karl Kikobet, amène le citoyen lambda à dire que cette jeunesse est encore sous l’emprise de la manipulation des hommes politiques pour leurs propres intérêts.
Ses jeunes gens qui représentent les autres et qui devraient normalement défendre la cause et l’intérêt de la jeunesse centrafricaine, qui se laissent faire manquent de leadership du moment où les responsables se battent jusqu’au sang pour défendre un camp auquel coule le lait et le miel et que chacun trouve son propre compte. C’est dans ce contexte que Chantal Solange lance un vibrant appel à l’unité nationale et au dialogue à l’endroit de ces jeunes gens en perdition.
Les hommes politiques de ce pays ne doivent pas utiliser la jeunesse centrafricaine comme un appât pour arriver à leurs fins
« C’est avec beaucoup de désolations que nous apprenons tout ce qui se passe au sein du Conseil Nationale de la Jeunesse Centrafricaine. S’il y’a des problèmes, on doit s’asseoir et trouver des pistes de solutions sur comment se faire entendre en utilisant des moyens tels que le dialogue, au lieu de semer la zizanie pour se séparer par la suite pour des fins politiques, c’est triste », a déploré Chantal Solange Touabena, vice-coordonnatrice du Réseau des Femmes Leaders Africaines.
Il est temps que ce règlement de compte puisse prendre afin que règne la cohésion sociale et la paix dans le milieu jeune.
« La jeunesse ne doit pas être divisée pour une quelconque raison. La politique ne doit pas nous diviser, chacun à son temps et la République centrafricaine va rester. C’est pourquoi, on doit se souder les coudes pour aller de l’avant. J’appelle mes filles et mes fils à l’unité nationale à la vigilance et à la prise de conscience car, cette jeunesse est en même temps aujourd’hui et l’avenir de ce pays », a-t-elle lancé.
La jeunesse centrafricaine a plusieurs fois été un instrument de manipulation pendant les élections où les candidats font des propositions à ces jeunes pour avoir des postes de responsabilité après être élu. Avec cette allure, quel serait l’avenir de ce pays avec une jeunesse divisée sans conscience et prête à tout ?