RCA: la journée de lutte contre l’impunité des crimes sur les journalistes à Bangui

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Célébration à Bangui de la journée internationale de luttre contre l'impunité des crimes sur les journalistes @crédit Marly Pala

Par Marly Pala

Bangui 3 novembre 2022—(Ndjoni Sango) : La journée de 2 novembre est dédiée pour rendre hommage aux journalistes français Ghislaine Dupont et Claude Verlon assassinés dans leur exercice de métier à Kidal au Mali. Elle est déclarée pour la lutte contre l’impunité des crimes sur les journalistes. En Centrafrique, cette journée est célébrée par une conférence débat entre les journalistes, organisée par le Réseau des Médias Communautaires de Centrafrique et plusieurs autres organes régulateurs.

Plusieurs menaces proférées et des cas d’assassinat enregistrés à l’égard des journalistes dans le monde en général et la République centrafricaine en particulier. Mais ces violences sont la plupart, restées impunies.

Eu égard à cela, l’Organisation des Nations-Unies a décrété la journée du 2 novembre, date anniversaire de l’assassinat des deux journalistes français Ghislaine Dupont et Claude Verlon assassinés dans leur exercice de métier à Kidal au Mali, pour lutter contre l’impunité des crimes commis sur les journalistes.

En République centrafricaine, en plus des violences et menaces à l’endroit des journalistes qui sont restées impunies, beaucoup de journalistes vivent dans de mauvaises conditions et la subvention allouée par l’Etat aux organes de presse est mitigée et ne répond pas aux besoins de nombreux organes.

A en croire José Richard Pouambi, président du Haut Conseil de Communication, beaucoup de cas d’assassinat et de menaces à l’égard des journalistes n’ont pas été punis, d’où l’importance de cette journée : « Les journalistes souffrent à travers le monde pour leurs opinions ou pour ce qu’ils publient et la République centrafricaine a traversé ce moment. C’est pourquoi l’ONU a décrété cette journée pour la lutte contre l’impunité. Pour cette raison, il va falloir que nous journalistes, ne traitons pas le flanc aux politiques et ceux qui ne nous aiment pas. Car, si tel est le cas, il nous appartient de respecter les règles d’éthique et de la déontologie et les lois qui encadrent les médias en Centrafrique. Car, cela nous permettra d’éviter les problèmes avec les particuliers. Il faut aussi dire que la corporation des journalistes centrafricains est sans esprit de corps, parce qu’on se rend compte que ces derniers s’entre déchirent et ne s’accordent pas sur l’essentiel en ce qui concerne les conditions de travail. En plus de cela, la subvention allouée à la presse centrafricaine est de 25 millions, ce qui est insignifiante pour plusieurs organes de presse. A cet effet, j’en appelle à la responsabilité des autorités de revoir à la hausse, la subvention des journalistes », a-t-il lancé.

Cette célébration intervient dans le contexte où le taux de publication des désinformations est revu à la hausse en République centrafricaine en cette période où le climat politique est tendu et que le milieu journalistique se divise par la prise de position de certains professionnels des médias.

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