Par Jospin Ouessebanga
Bangui 4 novembre 2022—(Ndjoni Sango): Le Conseil de sécurité des Nations-Unies avait dépêché en 2013, en République centrafricaine, une mission de stabilisation, suite aux crises sécuritaires qui ont déchiré le pays, tuant plusieurs personnes et occasionnant le déplacement par milliers, des Centrafricains. 9 ans aujourd’hui, quel bilan fait-on de la MINUSCA en Centrafrique ?
La République centrafricaine était tombée dans une crise sécuritaire sans précédent, suite aux conflits militaro-politiques de 2013, ayant amené les rebelles de la coalition seleka, dirigée par Michel Djotodja au pouvoir. Lequel règne, de nombreuses personnes et familles ont été endeuillées, d’autres se sont déplacées de force.
Quelques mois après, les milices antibalaka ont fait une irruption, visant à mettre fin à ce règne sanglant de la seleka. Mais ce conflit s’est très vite tourné en guerre civile, augmentant le taux de violences. Eu égard à cela, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a dépêché des forces d’interposition afin de protéger les populations civiles.
Mais malgré la présence de ces forces onusiennes déployées dans les localités du pays, les violences perdurent et souvent au su et au vu de certains contingents. Ce que déplorent les populations, qui ont fini par traiter les forces onusiennes de connivence avec les groupes armés, puisque la plupart des forfaits sont commis sous la présence de ces forces qui restent muettes face aux hostilités des rebelles.
Aujourd’hui, cette mission onusienne totalise 9 ans en République centrafricaine, cependant, les violations du droit international humanitaire perdure et les gestations des groupes armés se font sentir, jusqu’à ce que les attaques de la CPC, ont fait entrer dans la danse, les forces de défense et de sécurité et leurs alliés afin de repousser ces attaques. A cet effet, quel bilan fait-on des 9 ans de la MINUSCA en Centrafrique ?
Cette interrogation intervient quelques jours avant l’expiration du mandat de la MINUSCA, prévue le 15 novembre prochain et que la question de renouvellement est encore sur la table du Conseil de sécurité de l’ONU.