Par Prince Bouanga
Bangui 08 Novembre 2022-(Ndjoni-Sango) : Décidée à en finir avec l’impunité longtemps entretenue dans le pays, la 1ère journée de la 2e session criminelle de la cour d’appel de Bangui qui s’est ouverte hier s’est clôturée avec la condamnation d’un individu accusé pour le meurtre de sa campagne en 2020.
Pour la 1ère journée des audiences qui devront marquer la 2e session criminelle de la Cour d’appel de Bangui de cette année, c’est le sieur Sibago Mexent qui était à la barre. Accusé de coups et de blessures volontaires ayant entrainé la mort de campagne 2 ans plus tôt, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés et affirme avec sa défense que c’est en voulant se défendre de sa femme qu’il a surprise en flagrant délit d’adultère qu’il en est arrivé à lui ôter la vie, donc par légitime défense.
Pour la cour, l’acte de l’accusé était bien prémédité et les nombreuses blessures et les sévisses sur la victime témoignent d’un acharnement et d’une colère entretenus par l’accusé. Il donc s’agit bel et bien d’un crime prémédité avec coups et blessures qui ont entrainé le décès de la victime. Elle requiert à cet effet dans un premier temps 20 ans d’emprisonnement ferme avec des dommages et intérêts à verser à la victime.
Après les débats et les plaidoiries des deux parties, le Procureur de la République près la Cour d’appel de Bangui va reconnaitre le sieur Sibago Mexent coupable de meurtre avec coups et blessures volontaires et le condamner à 15 ans de prison et une amende de 15 millions de Cfa à titre de dommages et intérêts.
Pour les avocats de la défense, le verdit est satisfaisant mais ils comptent faire appel car selon eux, les motifs de coups et blessures volontaires ne sont pas fondés et leur client qui a déjà passé deux en prison devrait purger une peine moins lourde que celle requise par la cour.
Conformément aux instructions du ministre d’Etat en charge de la justice, cette 2e session criminelle ouverte hier va se poursuivre jusqu’au mois de Décembre pour évacuer les nombreux dossiers pendants au niveau des cours et tribunaux du pays et régler le problème des prisons qui sont majoritairement occupées par des présumés que des coupables.