Par Arnold Ouessebanga
Bangui 18 novembre 2022—(Ndjoni Sango) : Depuis quelques temps, les groupes armés menacent dans certaines localités du pays, perturbant la quiétude des populations. Cette résurgence de l’insécurité s’il faut le dire, se produit chaque fin d’année et au moment où le mandat de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA), arrive à termes en attendant le renouvellement. Comment peut-on expliquer ce scénario ?
Depuis les récentes attaques coordonnées des rebelles de la Coalition des patriotes pour le Changement (CPC), à la porte de la capitale, mais repoussées par les forces loyales et leurs alliés jusqu’à leur dernier retranchement, le calme semble revenir malgré quelques petites perturbations.
Mais depuis quelques temps alors que le mandat de la Mission multidimensionnelle des Nations-Unies pour la stabilisation de Centrafrique déployée depuis 2014, arrive aux termes, les gestations des groupes armés ont refait surface. On assiste à attaques coordonnées des groupes armés contre la position des forces armées centrafricaines détachées dans les différentes localités du pays.
Comment peut-on expliquer ce scénario ? Quelle coïncidence, toujours à l’approche de la fin du mandat de la MINUSCA ? Ne serait-il pas une stratégie de la mission onusienne, visant à envenimer l’insécurité afin de convaincre le Conseil de sécurité à prolonger le mandat de la mission ?
Autant d’interrogations qui nécessitent des analyses afin de tirer au clair le but de la présence des forces onusiennes sur le terrain depuis près de 9 ans alors que les violences des groupes armés sur les populations civiles persistent au su et au vu de certains contingents.
Cette résurgence de l’insécurité a commencé depuis quelques mois, cependant le conseil de sécurité des Nations-Unies a renouvelé le 15 novembre dernier, le mandat de MINUSCA pour un an.