Par Mamadou NGAINAM
Bangui 12 mai 2023—(Ndjoni Sango) : Il y’a des moments où un Etat dit souverain, puisse traverser des moments les plus difficiles de son histoire. Cela n’est que normal d’autant qu’aucun pays du monde se suffit lui-même. Même les Etats nantis économiques ne sont pas épargnés, à plus forte raison un Etat économiquement faible, un pays post-conflit comme la République centrafricaine, ne connaîtra pas aussi des difficultés ?
Toutefois, ce passage obligé n’est pas synonyme d’éternel dépendance et de soumission, ni d’éternelle souffrance. Le pays de Boganda, Bokassa, de Dacko, Kolingba, Patassé, Bozizé et de Touadera, est un pays béni de Dieu avec toutes les richesses incalculables qui dépassent beaucoup des Etats Africains.
Avec plus de 170 indices miniers, la RCA devrait être l’une des trois premières puissances économiques de l’Afrique avec une bonne place sur la scène internationale.
Avec un début fulgurant en Afrique centrale juste après les indépendances, la RCA s’est vite emmouflée pour diverses raisons que nous jugeons inutiles d’y relater dans cet article. Cependant, la situation actuelle dans un contexte où le pays fait face à des problèmes socio-économiques et politiques et il affronte la pénurie mondiale des produits d’hydrocarbures. Dans un contexte aussi difficile qui est celui d’afflux des réfugiés Soudanais dans la partie Nord de la RCA avec tout ce qu’on l’on peut s’y attendre comme difficultés de les contenir.
Mais également, avec la recrudescence d’insécurité ces derniers temps à l’intérieur du pays dans les villes de Tiringoulou qui était occupée par les combattants de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) de l’ex président François Bozizé puis à Obo où des milices locales s’affrontent avec les Forces armées centrafricaines sans oublier la récente tuerie des 9 ressortissants Chinois dans un chantier minier à Chimbolo. Il y’a de quoi à dire que le gouvernement Centrafricain a du pain sur la planche.
Toutefois, les hautes autorités de l’Etat et l’ensemble du gouvernement, ne dorment pas sur leurs deux oreilles. Au plan sécuritaire, le ministère de la défense nationale et l’Etat-Major des armées centrafricaines, multiplient les efforts sur le terrain afin de contrer les attaques meurtrières des groupes rebelles qui sporadiquement, traumatisent les populations de l’arrière-pays et sapent les efforts du gouvernement pour la sécurisation du pays. Plusieurs poches d’insécurités sont signalées de part et d’autre.
Si les zones comme Bria et Ndélé sont souvent exposées à des attaques momentanées, il y’a lieu de dire que, la présence permanente des Faca dans ces localités rassure les populations. Cependant, le renforcement des rangs des FACA avec tous les moyens qu’il faut pour pallier à leur mission s’avère très capitale.
En plus de cela, il impose la vigilance et le contrôle des frontières avec le Tchad où la tension d’insécurité se dégrade du jour en jour. Ces derniers jours, beaucoup d’actes de violences voire des tueries sont enregistrées et dénoncés par la partie Centrafricaine.
La présence massive des forces françaises et tchadiennes proche de nos frontières inquiète et menace la sécurité de nos compatriotes qui, souvent sont victimes d’attaques des forces tchadiennes, des éleveurs transhumants et d’autres bandits de grand chemins.
Mais l’effort des autorités centrafricaines ne resteront pas vains car, aujourd’hui, plus de 80% de territoires respirent de l’air frais. Que fait la Minusca ?
