Par Prince Bouanga
Bangui 13 Octobre 2023-(Ndjoni Sango) : Selon de nombreux analystes qui observent de près la position de la France dans la gestion de l’embargo qui pèse sur les forces armées centrafricaines (FACA), celle-ci entretient un flou et reste ambiguë quant à une éventuelle levée totale de cette sanction illégitime que réclament les autorités de Bangui.
Venu dans le cadre des échanges autour de la question du renouvellement du mandat de la Minusca avec les autorités de Bangui, les propos du sous-secrétaire aux affaires politiques du ministère français des affaires étrangères au sujet de l’embargo sur les armes à destination de la RCA ne sont pas passés inaperçus. Pour de nombreux observateurs de la vie politique centrafricaine, c’est bien de la roublardise qui se cache derrière ces propos.
L’on pourrait bien être tenté de croire que les propos ci-haut de l’émissaire de Paris en visite en terre centrafricaine peuvent témoigner de la bonne foi des autorités françaises à permettre à ce que les FACA puissent avoir la possibilité de se doter en armements et moyens conséquents afin de protéger l’intégrité du territoire national, sauf que les Centrafricains ne sont pas naïfs, la France aujourd’hui n’a pas intérêt à ce que les FACA puissent être mieux armées.
Et si les demandes des autorités de Bangui ont toujours été de voir totalement levé cet embargo, la France s’est catégoriquement opposée jusque-là à ces demandes, proposant une levée partielle qui au fait constitue un obstacle pour les FACA.
Les autorités du Bangui ont toujours du mal à armer les FACA malgré que du côté de Paris, on dit que l’embargo ne concerne plus les FACA. C’est bien une manœuvre subtile de la France qui entend priver les forces légales des moyens de travail.
Il est plus qu’impérieux pour les autorités de Bangui de signifier aux émissaires de Paris leur volonté de voir être totalement levé l’embargo pour qu’elles n’aient des conditions contraignantes dans les procédures de dotation en armes pour les FACA qu’elles entreprendront.