Centrafrique : en 2019, le gouvernement continuera à lutter contre l'embargo sur les armes

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Les éléments FACA en formation au camp Kassaï par les instructeurs européens de l'EUTM@Erick Ngaba

Les éléments FACA en formation au camp Kassaï@Erick Ngaba

Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 10 janvier 2019—Ndjoni Sango: Le Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a félicité son peuple pour le nouvel an et il a appelé le peuple à l’unité et à la résilience face aux ennemis, les groupes armés créés et contrôlés par des mercenaires étrangers. Son message à la nation a été diffusé à la radio nationale.
Faustin-Archange Touadéra a affirmé son attachement au processus de paix. Il a promis que tous les responsables de la crise en Centrafrique seraient punis.

« Les auteurs, coauteurs, complices et commanditaires de ces crimes répètent tôt ou tard de leurs actes devant la justice national et international », a-t-il dit.

En outre, le Président a déclaré qu’en 2019, le pays continuera à lutter contre l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il a souligné que les sanctions n’étaient plus efficaces. Même dans des conditions de restriction, les rebelles sont capables d’être armés par contrebande.
Il est à noter que ceci n’est pas la première fois que Touadéra appelle l’ONU à tirer un trait sur l’embargo. Cependant, jusqu’à présent l’organisation ignore les appels du Chef de l’Etat centrafricain.
De plus, l’ONU refuse la levée partielle des sanctions, celle qui permettrait à la Russie d’effectuer une nouvelle livraison d’armes pour les FACA (Forces armées centrafricaines).
Les occidentaux estiment que l’embargo permet à la population civile du pays d’être en sécurité. Néanmoins, les derniers mois de 2018 montrent le contraire. Les tragédies passées dans les villes Alindao et Ippy, ainsi que la fracture de  la ville de Bambari, prouvent que les restrictions ne dérangent pas les rebelles.
Au contraire, ils profitent de l’embargo, car l’armée nationale n’est fournie d’armes modernes. Ainsi, les groupes armés n’ont pas peur du gouvernement. Ils savent que les soldats ne seraient pas en mesure de résister avec le peu de moyens militaires qu’ils possèdent.
Touadéra espère que cette année, les occidentaux abandonnent des programmes inefficaces. Les incidents de 2018 devraient rester dans le passé et ne pas se reproduire à l’avenir. Seulement la levée de l’embargo permettrait au pays de rétablir la paix à travers son armée nationale.
Bien entendu, il existe encore des soldats de la paix dont les casques bleus qui doivent protéger les civils. Mais les « casques bleus » n’ont pas encore fait ses preuves. Ils ne pouvaient pas protéger les habitants d’Alindao et d’Ippy. Aujourd’hui, les citoyens des zones où se trouvent les éléments de la Minusca ne se sentent pas en sécurité.
Le Président centrafricain a également appelé les chefs de la mission de l’ONU à mettre en œuvre efficacement le nouveau mandat. Selon lui, la Minusca en 2019 devrait « prendre la mesure du danger qui guette la survie de la République centrafricaine ».

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