Centrafrique: le nouveau gouvernement contesté par des groupes armés

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Les chefs rebelles Abakar Sabone, Mahamat Alkhatim et Sidiki Abbas aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba
Les chefs rebelles Abakar Sabone, Mahamat Alkhatim et Sidiki Abbas aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba

Les chefs rebelles Abakar Sabone, Mahamat Alkhatim et Sidiki Abbas aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba
Les chefs rebelles Abakar Sabone, Mahamat Alkhatim et Sidiki Abbas aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Bangui 4 mars 2019–(Ndjoni Sango): Le nouveau gouvernement du premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada, à peine nommé hier dimanche, fait l’objet de contestation. Les groupes armés en Centrafrique dont le FPRC, MPC, FDPC, et le MLCJ rejettent de part et d’autre ce nouveau gouvernement de sortie de crise, à travers des communiqués de presse.
La nomination du nouveau gouvernement issu de l’accord de paix en Centrafrique, défraie la chronique. Les différents groupes armés signataires de l’accord de paix paraphé à Khartoum et signé à Bangui contestent ce gouvernement de 36 ministres dont ils critiquent le caractère inclusif.
Dans son communiqué, le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), dirigé par Nourredine Adam, informe qu’il ne participera pas à ce gouvernement qu’il qualifie de « mascarade ».
De son côté, le Mouvement des Libérateurs centrafricains pour la Justice (MLCJ) dit regretter la composition du nouveau gouvernement. Pour le MLCJ, le nouveau gouvernement est « exclusif et discriminatoire »
Par ailleurs, le Front Démocratique pour la Paix en Centrafrique (FDPC) d’Abdoulaye Miskine qui n’a aucun représentant au sein du nouveau gouvernement, manifeste son mécontentement par des tirs d’armes dans la localité sous leur contrôle. De sources locales, les combattants armés du FDPC ont érigé des barricades sur l’axe Bangui -Garoua-Boulaye au village Zoukombo, localité frontalière avec le Cameroun.
Alors que l’article 5 de l’accord de paix, interdit aux groupes armés signataires de faire recours aux armes et à l’érection des barricades pour faire entendre leur voix.
Pour sa part, le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) de Mahamat Alkhatim indique dans un communiqué que le président centrafricain Faustin Archange Touadera « n’a pas la volonté d’appliquer l’accord de bonne foi ». Le MPC a clairement indiqué dans le communiqué qu’il considère désormais l’accord signé comme caduque.
Dans la même ligne, l’UPC d’Ali Ndarass et bien d’autres groupes rebelles se sont alignés derrière les autres pour fustiger la composition du nouveau gouvernement.
Selon l’article 21 de l’accord de paix de Khartoum, le président centrafricain Fuastin Archange Touadera s’engage à mettre en place un gouvernement inclusif pour la sortie de crise dans le pays.
Dans ce nouveau gouvernement, les groupes armés bénéficient de sept postes ministériels, contrairement à l’ancien gouvernement de Mathieu Simplice Sarandji où ils ont occupé six postes. Dossier à suivre…

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