RCA: Martin Ziguélé demande des frappes militaires contre Ali Darass

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Martin Ziguelé, ex-président du MLPC et député de Boccaranga @crédit photo Erick Ngaba

Par Ulrich MAMENLEYA

Martin Ziguelé, président du MLPC et député de Boccaranga@photo Erick Ngaba
Martin Ziguelé, président du MLPC et député de Boccaranga@photo Erick Ngaba

Bangui 24 octobre 2019—(Ndjoni Sango) : Le Président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain(MLPC), député de la nation, Martin Ziguélé plaide à ce que les garants et les facilitateurs de l’accord de Khartoum frappent militairement Ali Darass, de réduire ses capacités militaires et ensuite déclencher contre l’UPC un désarmement forcé afin de garantir la sécurité des populations de l’extrême sud-est de la RCA plus particulièrement celle de Bambouti.

La dernière sortie médiatique de l’Unité pour la Paix en Centrafrique(UPC), l’un des groupes rebelles signataires de l’accord politique pour la paix et réconciliation signé le 6 février 2019 à Bangui, via une note publiée le 30 septembre dernier où le patron de l’UPC Ali Darras, porte à l’attention de la MINUSCA et des instances internationales sa décision de déployer ses éléments dans la région de Obo, zone frontalière avec le Soudan.  

Cette décision servant d’un prétexte d’aller vulgariser l’accord de Khartoum et en préparant la transhumance suscite une profonde indignation du parti MLPC, Martin Ziguélé,  qui monte en créneau.

Le député de Bocaranga3, qualifie la prise de position de Ali Darass d’une provocation et une démarche d’humiliation du peuple centrafricain dans sa totalité.

« le MLPC et moi, nous sommes profondément indignés par cette provocation, Ali Darass est dans une démarche d’humiliation du peuple centrafricain dans sa totalité, population et dirigeants complets. Il est entrain de nier ce que nous avons comme petite fierté dans nos cœurs respectifs. C’est pour cela que nous demandons instamment aux garants et facilitateurs de l’accord que leurs responsabilités dans le rétablissement de la paix est entière. Il  faut que Ali Darass se souvienne qu’il a signé l’accord de paix dont apparemment il n’a pas encore compris les termes », a précisé Martin Ziguélé.

Pour lui, l’accord de Khartoum prévoit que tous les groupes armés signataires ne devraient plus sortir des périmètres dans lesquels ils se trouvaient dès la signature dudit accord. Et il a encore ajouté que  Ali Darass viole constamment les dispositions de l’accord en manifestant la volonté d’occuper certaines villes hors de son commandement.

Martin Ziguélé estime que le patron de l’UPC veut livrer la guerre au peuple centrafricain.

« il ne la gagnerait jamais parce que dans l’histoire de l’humanité, personne n’a pu gagner une guerre contre un peuple. Le peuple centrafricain qui a le droit à la liberté sur son propre sol mettra fin à ses agissements, c’est une question de temps. Et nous demandons aux garants et aux facilitateurs de constater que nous sommes en face des mercenaires étrangers qui ne sont pas des Centrafricains et qui ne sont pas aussi dans la disposition d’esprit de respecter l’accord de paix et encore moins la vie des Centrafricains », a réitéré le président du MLPC.

Face à ces agitations qui violent l’accord de paix, Martin Ziguelé demande aux garants de cet accord d’infliger des sanctions militaires contre Ali Ndarass.

« Nous demandons solennellement aux garants et aux facilitateurs de frapper militairement Ali Darass, de réduire sa capacité militaire pour le ramener dans le périmètre qu’il occupait le jour de la signature de l’accord et de déclencher contre l’UPC un processus de désarmement forcé », a-t-il conclu sur un ton dubitatif.

Quant à la MUNISCA par la voix de son porte-parole, Vladimir Monteiro, considère le déploiement de certains éléments de l’UPC dans la ville de Bambouti sous ordre de leur chef Ali Darass, est une violation de l’accord qui stipule que tout mouvement doit être autorisé par les comités de mise en œuvre préfectoraux.

 « c’est n’est pas le cas et c’est une violation que nous condamnons, puis que nous avons un mandat, nous suivons la situation en attendant de décider ce qu’on fera » , a rassuré Vladimir Monteiro lors de la conférence presse hebdomadaire de la MINUSCA de ce mercredi dernier.

Il est à rappeler que depuis l’irruption des éléments de l’UPC dans la ville de Bambouti dans le Haut-Mbomou a provoqué le déplacement massif de la population de ladite ville dans la brousse et à la République Démocratique du Congo. Et actuellement, la psychose gagne la ville de OBO.

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