EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 23 janvier 2020—(Ndjoni Sango) : Le parti de l’Union pour Renouveau centrafricain (URCA) du chef de l’opposition centrafricaine, Anicet Georges Dologuelé, connaît depuis l’année dernière une descente en enfer. Le jeune parti créé en 2015, ne cesse de subir des cas de démissions en cascade de ses cadres et militants qui remettent en cause l’attitude du leader de ce jeune parti dont la gestion est scabreuse.
A 11 mois des élections présidentielle et législative en République centrafricaine, le parti URCA devient amorphe. C’est un cataclysme, une véritable chute vertigineuse pour le parti de leader de fil de l’opposition centrafricaine, complètement affaiblie par des démissions en cascade au sein des partis politiques.
Les démissionnaires évoquent toujours le comportement de leur leader pour justifier leur démission. Mauvaise gouvernance au sein du parti, manque de considération envers ses collaboration, difficile collaboration avec son entourage, manque de communication avec les militants, voilà entre autres des faits qui sont reprochés au président de l’URCA, Anicet Georges Dologué. C’est le cas des 16 présidents des organes de base de l’URCA qui ont déposé leur démission collective le 19 janvier 2020.
« Je soussigné M. Kotto Koyamé Amos Bérenger, ai l’honneur de vous présenter ma démission au poste du président de l’organisation des jeunes pour le Renouveau centrafricain (OJRCA) du 6ème arrondissement ainsi que des 15 présidents sur 22 cellules de bases, à compter de la date de ce courrier. Cette démission est justifiée par : manque de considération, manque de communication, la perte de vision fondamentale de l’URCA », indique la lettre de démission des 16 présidents des organes de bases adressée au président de l’URCA.
Cette vague de démission n’est pas la première. La plus grave est celle du député suppléant d’Anicet Georges Dologuelé, Jonas Gayi qui a déposé sa démission du parti le 27 décembre 2019. En jetant l’éponge, le cadre de l’URCA dénonce les bavures de leader du parti.
« Je démission démissionne de mon parti pour des raisons suivantes : manque de gouvernance, opposition stérile et alliance contre nature avec le président fondateur du parti KNK », mentionne le député Jonas Gayi dans sa lettre de démission.
Les cas de démissions à l’URCA sont de coutume dont le président fondateur est à l’origine. En aout 2019, trois membres du bureau politique de l’URCA ont quitté le navire du parti. Sabi Mandjo, Secrétaire Général de l’URCA, Mansour Nimaga, 3ème vice-président du parti et Pendy Baros, président de la jeunesse du 3ème arrondissement de Bangui, ont lâché Anicet Georges Dologuelé pour une gestion scabreuse à la tête du parti.
Visiblement, l’URCA est en train de disparaître du l’échiquier politique de la République centrafricaine. Alors, comment compte faire Anicet Georges Dologuelé aux élections du décembre 2020 avec ce vide qui l’entoure?