Par Erick NGABA
Bangui 12 février 2020—(Ndjoni Sango) : Un an après la signature de la mise en œuvre l’accord pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR), la présidence de la République analyse les avancées enregistrées dans sa mise en œuvre. En relevant les défis qui restent à relever dans ce processus de la pacification de la RCA, le ministre conseiller et porte-parole de la Présidence centrafricaine, Albert Yaloké Mokpème, a estimé que personne ne peut contester aujourd’hui ce que le gouvernement pu faire dans la mise en œuvre de cet accord.
Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, avec son gouvernement et les responsables des groupes armés, a fait le bilan d’un an de la mise en œuvre de l’accord de paix négocié à Khartoum et signé à Bangui 6 février 2019.
Dans ses échanges avec les journalistes au cours d’un point de presse le vendredi dernier à Bangui, le porte-parole de la Présidence a fait savoir qu’il y a des avancées significatives dans la mise en œuvre de l’accord.
La formation d’un gouvernement inclusif, le redéploiement de l’autorité de l’Etat dont les forces de défense et sécurité, la formation des éléments des Unités Spéciales mixtes de sécurité (USMS) à Bouar, le retour à l’accalmie dans la ville de Bangui et certaines régions du pays, la construction des infrastructures, la création de la Commission Justice Vérité et Réparation, sont entre autres des actes positifs posés par le gouvernement dans le cadre de l’application de l’accord signé avec les groupes armés.
C’est ce qui fait dire au ministre conseiller et porte-parole de la Présidence centrafricaine, que le gouvernement prouve sa bonne volonté à mettre œuvre ses engagements pris dans cet accord. Si bien que personne ne peut, d’après lui, contesté ce que le gouvernement a pu faire.
« Franchement, personne ne peut contester. Le gouvernement a fait sa part. Quand on regarde l’accord, le gouvernement a fait plus de 80% de ce qu’il faut faire pour tenir ses engagements », Albert Yaloké Mokpème.
De l’avis du ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, une bonne partie des groupes armés applique l’accord, même si certains n’ont pas respecté leurs engagements.
« Effectivement, une bonne partie des groupes armés a fait des efforts pour tenir les engagements. Et de telle sorte que beaucoup de jeunes ont été démobilisés. Des efforts restent à faire. On ne peut pas dire que le désarmement est total. Car, on pense que certaines personnes détiennent encore des armes. Et beaucoup de barrières ont été enlevées, il y’en a encore et c’est ce qui cause problème avec les forces conjointes FACA et Minusca », a-t-il fait savoir.
Toutesfois, le porte-parole de la président n’a pas manqué de souligné au cours de ce point de presse, qu’il y a des groupes armés qui continuent de faire des mouvements avec leurs éléments. C’est ce qui constitue, d’après lui, une violation des dispositions de l’accord de paix dont ces groupes sont signataires.