Par Fiacre SALABE
Bangui 15 Avril 2020—(Ndjoni Sango): Depuis le weekend dernier, la vie des journalistes travaillant pour la radio communautaire de la ville de Batangafo est en danger. Ce danger est lié à la menace de mort proférée contre eux, par les éléments antibalaka. Selon les informations recueillies, ces derniers ont reproché au personnel de ladite radio de vouloir diffuser l’information selon laquelle, les antibalaka auraient braqué la base de l’ONG Oxfam, le samedi 4 avril dernier.
Vers un musellement de la liberté de la presse dans la ville de Batangafo, par les éléments antibalaka qui s‘érigent en auteur de violences de tout genre, sans être inquiétés, faute d’absence de l’appareil judiciaire permanent dans la localité. Ceux-ci oseraient même défier certaines autorités locale et administrative installées par le gouvernement, pour assurer l’autorité de l’Etat sur place.
Tout part le samedi 4 avril dernier, où les éléments antibalaka ont pillé la base logistique de l‘ONG internationale Oxfam, qui œuvre pour apporter des réponses humanitaires aux besoins des populations locales de la ville de Batangafo.
Joint au téléphone, les responsables de l’ONG Oxfam ont confirmé le cas de braquage de leur base, lequel avait coûté d’énormes pertes matérielles à cette organisation humanitaire.
Suite au forfait commis, et étant donné que l’information a circulé partout dans la ville, les antibalaka s’en sont vivement pris au personnel de la radio communautaire de Batangafo, nouvellement installée sur le financement de la MINUSCA.
Ils ont proféré une menace de mort contre le personnel de ladite radio, selon les informations recueillies par Ndjoni Sango, ce qui a poussé les journalistes ciblés, à prendre refuge depuis quelques jours dans les locaux de la station.
Ne sachant à quel saint se vouer pour l’instant, ces professionnels des médias appellent le gouvernement à la sécurisation de leur vie, et celle de la population en général. Selon eux, sans le redéploiement des FACA dans la ville de Batangafo, il n’y aurait pas de salut pour la libre circulation des biens et des personnes dans une ville comme celle-là, qui vient de se doter d’une nouvelle radio, devant servir d’incontournable instrument pour la consolidation de la paix, et de l’unité locale.
Tout porte à croire que les autorités de Bangui, ont pris la bonne note de la plainte des journalistes de Batangafo qui voient leur vie menacée par les bourreaux antibalaka, y compris l’insécurité grandissante dans la localité en général, afin de songer au redéploiement des FACA pour la sécurisation des populations locales, tant abandonnées à leur triste sort. Alors que d’un moment à l’autre, les élections groupées s’annoncent à grands pas.